Guerre dans la bande de Gaza : le Hamas demande l'ouverture de tous les points de passage après la déclaration de famine par l'ONU

"La déclaration de famine à Gaza est une honte pour [Israël] et ses soutiens" et confirme "l'ampleur de la catastrophe humanitaire que subit notre peuple en raison de l'agression israélienne continue, qui utilise la famine comme arme de guerre et le génocide contre les civils", a dénoncé le Hamas, vendredi 22 août, après que l'ONU a déclaré la famine dans une partie de l'enclave palestinienne. En conséquence, le mouvement islamiste a exigé, dans un communiqué, "l'ouverture sans restriction des points de passage afin de permettre l'entrée urgente et continue de nourriture, de médicaments, d'eau et de carburant".

Plus tôt vendredi, les Nations unies ont rapporté que 500 000 personnes se trouvent dans un état "catastrophique" quant à la famine, à l'heure où Israël menace de détruire la plus grande ville du territoire palestinien ravagé par la guerre. Dans un communiqué commun, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont réitéré leur appel à "un cessez-le-feu immédiat" et à un "accès humanitaire sans entrave" dans la bande de Gaza, alors que la famine pourrait s'étendre, "dans les semaines à venir", à de nouvelles régions.

A l'heure où Israël se prépare à prendre le contrôle de la ville de Gaza, Benyamin Nétanyahou a, lui, dénoncé comme un "mensonge éhonté" le rapport de l'ONU et renvoyé la responsabilité des pénuries au Hamas. "Israël n'a pas de politique de famine. Israël a une politique de prévention de la famine." Chaque jour, des journalistes de l'AFP dans la bande de Gaza assistent pourtant à des distributions alimentaires où des foules de Palestiniens de tous âges se ruent en criant, pleurant, suppliant qu'on leur remplisse des gamelles ou casseroles vides.