L’ex-compagne de Julien Bayou porte plainte contre lui pour «harcèlement moral» et «abus de faiblesse»

Anaïs Leleux, l'ex-compagne de Julien Bayou, a annoncé mardi 5 mars au média «Les Jours» avoir porté plainte contre l'ancien leader du parti politique EELV (Europe Écologie Les Verts) pour «harcèlement moral» et «abus de faiblesse».

Contactée par Le Figaro, l'avocate d'Anaïs Leleux, MyKim Yang-Paya, confirme le dépôt de cette plainte. «Le parquet de Paris a été destinataire de deux plaintes du 4 mars, enregistrées au parquet le 5 mars, déposées par Mme Anaïs Leleux : l'une contre Julien Bayou pour harcèlement moral sur conjoint et abus de faiblesse et l'autre contre EELV pour non-assistance à personne en danger. Ces plaintes sont actuellement à l'analyse», nous indique de son côté le parquet.

Anaïs Leleux, ancienne adhérente EELV, accuse Julien Bayou, secrétaire national du parti de 2017 à 2021, de violences psychologiques. «Dans ma plainte, je cite un certain nombre de militants et cadres du parti EELV car non seulement ils étaient au courant de ces agissements, mais ils n'ont pas réagi. J'ai la conviction que les hommes violents ne pourraient rien sans les hommes et les femmes qui, à chaque fois, assurent leurs arrières et permettent leur impunité», précise-t-elle aux «Jours» concernant sa deuxième plainte.

«Briser des femmes»

L’affaire Bayou avait éclaté en juillet 2022 lorsque la cellule interne sur les violences et harcèlements sexuels d'EELV avait reçu un mail de détresse d’Anaïs Leleux, précédant une tentative de suicide, dans lequel elle accusait Julien Bayou de «briser des femmes».

Invitée dans l'émission «C à vous» sur France 5, le 19 septembre 2022, la députée écologiste Sandrine Rousseau avait expliqué avoir reçu très longuement l’ex-compagne de Julien Bayou et dénoncé des «comportements de nature à briser la santé morale des femmes». Julien Bayou avait fini par démissionner de son poste de secrétaire national d'EELV quelques jours plus tard.

En février 2023, la cellule d'EELV avait clos l'enquête. «L'audition initiale (de la plaignante), point de départ de l'investigation, n'a pas pu avoir lieu» et «personne d'autre n'a saisi la cellule au sujet de Julien Bayou», justifiait alors EELV dans un communiqué. Dans la foulée, la fin de la mise en retrait du député avait été actée par le parti.