L’aventure olympique est un voyage qui traverse les années, embarque une famille, des entraîneurs, un club, une ville… Une pyramide patiemment assemblée qui a traversé les doutes, les blessures, la lassitude, le dégoût de soi, des autres, la peur, les tensions, qui a charrié des rires, des larmes, du sang, une lutte intime pour ne pas jeter l’éponge quand le défi semblait prendre l’eau, que la tête disait : « Stop ! » et que le corps hurlait. Le jour J, un but, un rêve, une obsession. « C’est le rendez-vous d’une vie, mais il n’y a pas de recette miracle », avoue le plongeur Alexis Jandard.
Léon Marchand, du haut de son nouveau statut (5 médailles, dont 4 d’or), n’oublie rien de l’entraînement harassant qui l’arrache du lit avant le lever du jour, le voit aligner les longueurs, lutter contre les griffes de la fatigue qui se plantent régulièrement dans son corps, finissent par brouiller les sens : « Je ne me mets en mode tueur que…