Les bonnes nouvelles aussi volent en escadrille. Lundi soir, EDF a annoncé coup sur coup le lancement de la mise en production de l’EPR de Flamanville - un événement attendu depuis douze ans au bas mot -, et une révision à la hausse de ses estimations de production d’électricité nucléaire en 2024. Cette année, ses réacteurs actuels - sans compter celui de Flamanville - devraient produire entre 340 et 360 térawattheures (TWh), bien plus que les 315 TWh à 345 TWh initialement prévus. 25 TWh de plus, c’est l’équivalent de la consommation d’électricité en Normandie en 2022. Une remontée spectaculaire. D’autant que l’objectif officieux est d’atteindre les 400 TWh en 2030, le niveau du début des années 2000.
Pour mesurer le chemin parcouru, un coup d’œil dans le rétroviseur s’impose. Il y a encore deux ans, la France se demandait si elle disposerait de suffisamment d’électricité pour passer l’hiver. Sur fond de crise industrielle (dite « crise de la corrosion…