Dans trois semaines, vendredi 26 avril au soir, les agences Moody’s et Fitch rendront leur verdict sur la dette française. Le gouvernement redoute une mauvaise nouvelle du côté de Moody’s, qui, contrairement à Fitch, n’avait pas dégradé la notation hexagonale l’année dernière. Dans l’Hémicycle, les oppositions, déjà remontées par l’annonce d’un déficit 2023 supérieur de 0,6 point aux attentes et propulsé à 5,5 % du produit intérieur brut (PIB), affûtent leurs armes. Pour Bruno Le Maire, qui assume une ligne différente de Gabriel Attal sur l’opportunité d’ouvrir la question d’éventuelles augmentations d’impôt, le choc serait avant tout politique.
Loin de ces tensions, les investisseurs affichent, pour l’instant, une placidité à toute épreuve. Ce jeudi, sur les marchés obligataires, le taux auquel la France emprunte à dix ans oscillait autour de 2,9 %, un niveau stable depuis mi-janvier, nettement inférieur au pic de 3,5 % atteint à l’automne dernier. Ces dernières semaines, les spreads (l’écart…