Affaire Bétharram : ce nouveau document qui accable François Bayrou

Un nouveau document publié ce lundi 19 mai par le collectif des victimes de Bétharram vient contredire les affirmations de François Bayrou. Interrogé trois jours auparavant par la commission d’enquête sur les violences en établissement scolaire, le Premier ministre a assuré sous serment qu’un surveillant condamné pour coups et blessures en 1996 avait été renvoyé après une inspection qu’il avait ordonnée, alors ministre de l’éducation.

« J’ai un document qui le prouve. En novembre, le supérieur ou le directeur de Bétharram adresse au recteur un suivi du rapport (d’inspection) dans lequel il lui indique que le surveillant a été licencié », affirme François Bayrou, courrier à l’appui.

Le surveillant violent n’a pas été licencié, comme l’a affirmé François Bayrou

Or, le collectif des victimes a publié un organigramme issu de la revue de l’établissement catholique. Le surveillant, condamné en 1995 à 5 000 francs d’amende avec sursis pour avoir asséné à un élève une gifle lui ayant perforé le tympan, y apparaît pour l’année scolaire 1997-1998 au poste de Conseiller principal d’éducation. « Il n’a nullement été licencié comme a pu le dire le Premier Ministre », déclare à l’Agence France-Presse Alain Esquerre, porte-parole du collectif, qui révèle en plus la promotion au poste de CPE de celui surnommé le sanglier par les élèves.

Jean-François Lacoste-Séris, père de l’adolescent blessé, accuse François Bayrou d’être mal documenté voire d’avoir menti. De quoi fragiliser encore davantage la position intenable du Premier ministre, qui ne cesse de s’empêtrer dans des explications démenties par les victimes.

Pour obtenir justice, malgré la prescription des faits, quatre anciens élèves de la congrégation de Bétharram ont déposé une plainte pour « crime contre l’humanité » auprès du tribunal de Limoges, information confirmée par l’institution judiciaire ce lundi.

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