« J’ai crié pour qu’on l’emmène à l’hôpital » : la chanteuse Mariam raconte les derniers jours de son mari Amadou

« J’ai crié pour qu’on l’emmène à l’hôpital » : la chanteuse Mariam raconte les derniers jours de son mari Amadou

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Mariam Doumbia aux côtés de son mari et compagnon de scène Amadou Bagayoko, décédé le 4 avril 2025. SIA KAMBOU / AFP

La compagne du musicien malien, décédé le 4 avril dernier, a confié lors d’un entretien avec Le Parisien qu’il a trouvé la mort quelques jours après être tombé malade. « J’ai mis sa main sur moi, il tremblait et ne m’a pas répondu », se souvient-elle.

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Elle était restée assez silencieuse depuis le départ de son mari, son compagnon de scène depuis le milieu des années 1970. Mardi 7 octobre, dans les colonnes du Parisien, la chanteuse de blues Mariam Doumbia est revenue sur les derniers instants de vie d’Amadou Bagayoko, décédé à l’âge de 70 ans, le 4 avril dernier, des suites de plusieurs maladies (paludisme, typhoïde, diabète, tension). « Nous sommes rentrés chez nous et nous sommes tombés tous les deux malades », éclaire-t-elle auprès de nos confrères, ajoutant que cela ne lui semblait « pas si grave ».

L’artiste raconte que l’état de santé de son mari s’est rapidement aggravé. Le musicien malien aurait demandé « qu’on le laisse tranquille pour qu’il se repose », comme l’explique Mariam. « Il a appelé notre gardien pour qu’il prenne sa tension et son diabète, poursuit-elle. Ce dernier est venu me voir pour me dire qu’il n’allait pas bien. J’ai mis sa main sur moi, il tremblait. Je lui ai dit “Amadou, c’est ta chérie qui te parle”, mais il ne m’a pas répondu... » La chanteuse, âgée aujourd’hui de 67 ans, aurait alors « crié pour qu’on l’emmène à l’hôpital ». Son mari est finalement « mort sur la route », dit-elle.

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D’après le récit de Mariam Doumbia, le chanteur est décédé seulement quelques jours après les premiers symptômes de la maladie. Elle se souvient encore du jour de ses obsèques, où des milliers de personnes sont venues assister à une cérémonie d’hommage dans le quartier où vivait l’artiste, sur la rive droite du fleuve Niger, à Bamako. « Il y avait des personnalités, des amis, des gens venus de tout le pays, des villages les plus éloignés, se rappelle-t-elle, toujours auprès du Parisien. J’ai eu des messages de condoléances de tous nos amis à l’étranger comme Matthieu Chedid. »

DJ Snake et Amadou & Mariam  Patience  (2025)

Un album le 24 octobre

Dans cet entretien, Mariam Doumbia est également revenue sur la sortie prochaine, le 24 octobre, du disque L’Amour à la folie, enregistré juste avant le départ d’Amadou Bagayoko. « C’est lui qui a trouvé le titre, confie la chanteuse. On a toujours chanté l’amour, car on s’aimait à la folie et on avait envie de le partager avec le monde entier. C’est notre histoire et notre message. » Et d’ajouter, d’un message touchant : « [Cet album] est très important, car c’est le dernier avec mon mari où on chante ensemble. Sa voix me manque, c’est le compagnon d’une vie. »

Désormais, la veuve partage cette aventure musicale aux côtés de son fils Sam Backo, âgé de 44 ans. Mariam se dit « soulagée de l’avoir à ses côtés », car il lui donne « la force de continuer ». L’enfant du duo de musiciens malien, lauréat de deux Victoires de la musique en 2005 et 2013, interprétait déjà sur scène quelques-uns des couplets d’Amadou avant sa mort. Dans le nouveau disque, attendu dans une quinzaine de jours, Amadou et Mariam ont fait appel à Fally Ipupa, la star congolaise également ambassadeur de l’UNICEF, mais aussi Manu Chao, le musicien franco-espagnol, célèbre interprète du morceau Me Gustas Tu.