«Je n'imaginais pas l'ampleur de ses tentations» : comment les biographes de l’abbé Pierre sont passés à côté des accusations d’abus

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«Je n'imaginais pas l'ampleur de ses tentations» : comment les biographes de l’abbé Pierre sont passés à côté des accusations d’abus

Façade du ministère français de la crise du logement à Paris en 2007. DOMINIQUE FAGET / AFP

Les révélations d’agressions sexuelles qui auraient été commises par le fondateur d’Emmaüs ont levé le voile sur la face sombre d’un homme dont la vie avait pourtant été disséquée dans de nombreux ouvrages, parfois intimes.

Le 31 octobre 2005, sur France 3, Marc-Olivier Fogiel reçoit dans l'émission «On ne peut pas plaire à tout le monde» un invité particulièrement populaire. À l’occasion de la sortie d’un livre-entretien intitulé «Mon Dieu... pourquoi ?», l’abbé Pierre, 93 ans, personnalité préférée des Français pour la 16e année consécutive, est interrogé sur son aveu inédit : celui d’avoir commis «le péché de la chair». «Il m'est arrivé de céder à la force du désir de manière passagère», confie-t-il à l’auteur de l’ouvrage Frédéric Lenoir, «mais je n'ai jamais eu de liaison régulière, car je n'ai pas laissé le désir sexuel prendre racine». Sur le plateau de l’émission, le fondateur d’Emmaüs assume, mais parle d’une simple «faiblesse», un «incident passager». Avant de reprocher à l’animateur, avec une pointe d’humour, de ne pas l’interroger sur l’«essentiel», «l'eucharistie» ou «la Trinité». «Je supplie ceux qui liront ce livre de passer rapidement les pages sur la sexualité», exhorte-t-il…

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