"Nous ne pouvons plus nous contenter du mot 'horreur'". Dans une tribune publiée lundi 26 mai par Libération, 300 écrivains appellent à "nommer le 'génocide'" dans la bande de Gaza, à l'heure d'une intensification de l'offensive israélienne dans le territoire palestinien. Ils dénoncent "les déclarations publiques répétées des figures de premier plan comme les ministres israéliens Bezalel Smotrich et Itamar Ben Gvir", qui "expriment ouvertement des intentions génocidaires". Virginie Despentes, Leïla Slimani, J. M. G. Le Clézio ou encore Mohamed Mbougar Sarr font partie des signataires de ce texte.
"La qualification de 'génocide' n‘est pas un slogan. Elle implique des responsabilités juridiques, politiques, morales. Nous ne pouvons plus nous contenter d’appeler cela une 'horreur', de faire montre d’une empathie générale et sans objet, sans qualifier cette horreur, ni préciser de quoi il s’agit", estiment-ils. "Tout comme il était urgent de qualifier les crimes commis contre des civils le 7 octobre 2023 de crimes de guerre et contre l’humanité, il faut aujourd’hui nommer le 'génocide'."
La tribune appelle également à infliger "des sanctions à l’Etat d’Israël", à "un cessez-le-feu immédiat" et à "la libération des otages israéliens" ainsi que celle "des milliers de prisonniers palestiniens détenus arbitrairement dans les prisons israéliennes".