Tentative d’assassinat contre Donald Trump : Joe Biden appelle l'Amérique «à faire baisser la température»
Joe Biden a appelé dimanche ses concitoyens au calme, au lendemain de la tentative d’assassinat contre Donald Trump. Ce dernier est arrivé à Milwaukee pour une convention républicaine sous haute tension. Le Figaro revient sur les derniers évènements liés à la campagne américaine bousculée par cette tentative d’attentat.
Joe Biden appelle l'Amérique au calme
Joe Biden a appelé dimanche les Américains à faire «baisser la température», au lendemain de la tentative d'assassinat contre l'ancien président républicain Donald Trump, que les enquêteurs considèrent comme «un acte potentiel de terrorisme intérieur». «Je veux vous parler ce soir de la nécessité de baisser la température de notre vie politique», a déclaré le président américain en s'adressant solennellement à ses concitoyens depuis le Bureau ovale à la Maison-Blanche.
La politique n'est pas un «champ de bataille meurtrier» et «la violence ne doit pas devenir quelque chose de normal», a-t-il affirmé. «Plus les enjeux sont élevés, plus les passions sont ardentes», a ajouté le président américain. «Si fortes soient-elles, nos convictions ne doivent jamais sombrer dans la violence. (...) Il est temps de se calmer.»
Le 46e président des États-Unis avait déjà appelé dimanche les Américains à «s'unir en tant que nation», après avoir eu samedi soir une «courte mais bonne conversation» avec son rival à la présidentielle de novembre. Le président Biden a annoncé dimanche avoir ordonné une «enquête indépendante» sur les circonstances de la tentative d'assassinat contre Donald Trump.
L'ex-président de 78 ans et de nouveau candidat à la Maison Blanche a été blessé à l'oreille et évacué, la joue ensanglantée, après plusieurs tirs lors d'un meeting samedi à Butler en Pennsylvanie, qui ont fait un mort et deux blessés graves parmi les spectateurs.
Une convention républicaine sous haute tension pour sacrer Trump
Des dizaines de milliers de partisans de Donald Trump se retrouvent lundi à Milwaukee pour la convention du Parti républicain, une grand-messe historique sous haute tension, bouleversée par la tentative d'assassinat de l'ancien président. Déjà arrivé dans l'ancienne ville industrielle donnant sur le lac Michigan, l'ex-homme d'affaires de 78 ans sera très probablement accueilli avec une ferveur renouvelée par ses partisans, qui ont failli perdre leur héros samedi.
Le lieu choisi pour la convention est un immense complexe sportif très moderne, dont les murs sont tapissés de grandes photographies à la gloire du 45e président des États-Unis, qui veut en être aussi le 47e. Mais l'image que tout le monde a en tête, et qui a fait le tour du monde, c'est celle d'un Donald Trump à l'oreille ensanglantée, le poing brandi, évacué de façon précipitée samedi par ses gardes du corps d'un meeting de campagne en Pennsylvanie.
Le premier temps fort de la convention républicaine à Milwaukee viendra sûrement dès ce lundi, avec l'annonce de la personne choisie par Donald Trump pour être son futur vice-président, s'il remporte l'élection le 5 novembre. Trois noms reviennent en boucle. Celui de l'auteur à succès devenu élu du Congrès, J.D. Vance; du gouverneur du Dakota du Nord, Doug Burgum; et de l'influent sénateur latino de Floride Marco Rubio. À moins que Donald Trump, friand des coups de théâtre en politique, annonce un profil complètement inattendu.
Les Républicains tirent à boulets rouges sur Joe Biden
La «rhétorique incendiaire» des démocrates en cause? Pour certains républicains la tentative d'assassinat de Donald Trump samedi est liée au climat tendu de la campagne et ils accusent directement Joe Biden, ce qui pourrait encore alimenter les tensions entre les deux camps. À moins de quatre mois du scrutin présidentiel, le candidat républicain de 78 ans a été évacué, la joue ensanglantée, après plusieurs tirs lors d'un meeting à Butler, en Pennsylvanie, qui ont fait un mort et deux blessés graves parmi les spectateurs.
Alors que le mobile du tireur demeure inconnu pour l'instant, de nombreux républicains ont pointé du doigt leurs adversaires politiques. «Le postulat central de la campagne de Biden est de dire que le président Trump est un fasciste autoritaire qu'il faut arrêter à tout prix. Cette rhétorique a directement conduit à la tentative d'assassinat du président Trump», a affirmé dès samedi soir le sénateur J.D. Vance, un des possibles colistiers de Donald Trump.
«Depuis des années, et aujourd'hui encore, des militants de gauche, des donateurs démocrates, et même Joe Biden ont fait des remarques et des descriptions répugnantes sur le fait de tirer sur Donald Trump», a également dénoncé Chris LaCivita, membre haut placé de l'équipe de campagne de l'ancien président.