«Tout membre du Hamas est un homme mort», avait averti le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, cinq jours après le terrible massacre du 7 octobre. Ismaïl Haniyeh n’était pas n’importe quel «membre du Hamas». Chef politique du groupe terroriste palestinien, il a été tué dans une frappe au cœur de Téhéran, en Iran, plus de huit mois après les tragiques événements. Si Israël n’a pas revendiqué l’attaque, tous les regards se sont immédiatement tournés vers lui. Car l’État hébreu est le seul pays à pouvoir frapper ainsi, et à avoir des raisons de le faire. Et parce que depuis sa création en 1948, il a développé une réelle culture de l’«assassinat ciblé».
Dès le terme du mandat britannique sur la Palestine, Israël mène avec l’opération Zarzir, une vaste campagne d’élimination d’une vingtaine de leaders politiques et militaires basés à Jérusalem et Jaffa, rappelle le chercheur Jean-Paul Chagnollaud, aujourd’hui président de l’iReMMO*, dans son livre Les…