Guerre au Proche-Orient : "À Gaza, il y a une dimension punitive pour l'ensemble des habitants", pointe Gilles Kepel, spécialiste de l'Islam et du monde arabe

Les blessés s'enchaînent à Gaza, en marge de distributions alimentaires encadrées par Israël. Un phénomène dénoncé sur place et en Occident, sur lequel Gilles Kepel, politologue, spécialiste de l'Islam et du monde arabe, a accepté de revenir ce vendredi 4 juillet dans "Autrement dit". "Les Palestiniens a Gaza n'ont plus grand-chose pour se nourrir, sinon l'aide qui est distribuée de l'extérieur", rappelle-t-il à ce sujet.

"On se retrouve exactement dans la situation"

Et de poursuivre, à propos du conflit : "Quel que soit ce qui a pu se passer en Iran, [et] les déclarations victorieuses aussi bien de Donald Trump que de Benyamin Netanyahou, on se retrouve exactement dans la situation dans laquelle on était avant la guerre en Iran", estime par ailleurs Gilles Kepel, expliquant qu'après que l'État hébreu a cherché à affaiblir son ennemi Téhéran, "à nouveau, c'est Gaza qui est le problème".

Et d'ajouter, à propos de la différence entre les frappes de Tsahal en Iran, et de celles dans la bande de Gaza : "Israël, en bombardant l'Iran, s'efforce de ne pas punir la société, mais de punir le régime, alors qu'à Gaza, il y a une dimension punitive pour l'ensemble des habitants".

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