À Nice, des pompiers frappés et insultés par l’homme qu’ils venaient secourir
Le Figaro Nice
Une banale intervention des pompiers dans le centre-ville de Nice s’est transformée en une violente agression, dans la nuit de vendredi à samedi. Ce soir-là, vers 3h du matin, le service départemental d'incendie et de secours (SDIS) des Alpes-Maritimes est sollicité pour venir en aide à un homme qui a fait une chute en trottinette au niveau de la place Masséna.
Rapidement, un véhicule de secours arrive sur place et porte assistance à la victime, légèrement blessée. Il s’agit d’un homme, à l’identité et l’âge inconnus. Celui-ci se montre immédiatement très agité avec les pompiers, qui comprennent alors qu’il est fortement alcoolisé. Il est tout de même installé dans l’ambulance mais la situation dégénère. L’homme se montre violent, verbalement d’abord, puis physiquement. «Il a proféré des insultes avant de se mettre à porter des coups», rapporte une source policière, qui confirme l’état d’ébriété. Après une vaine tentative de ramener l’individu à la raison, les pompiers sont obligés de quitter le véhicule pour se mettre en sécurité.
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39 plaintes depuis le début de l'année
L’agresseur fini par partir de lui-même. Il est interpellé quelques minutes plus tard par un équipage de police secours, prévenu de la scène qui venait de se dérouler dans l’ambulance. Pourtant, selon Nice Matin, qui a révélé l’agression, les pompiers auraient sollicité la police nationale à plusieurs reprises sans qu’elle ne se déplace. «Il n’y a rien qui nous indique cela. Rien ne sert d’alimenter une guerre entre police et pompiers alors que dans la grande majorité des cas, tout se passe très bien entre nous, assure au Figaro un cadre du SDIS 06. Aujourd’hui, nous avons besoin d’être unis».
Les pompiers ont décidé de déposer plainte contre leur agresseur. Placé en garde à vue puis mis en examen pour «violences volontaires en état d'ivresse sur des personnes chargées d'une mission de service public», ce dernier a été écroué dans l’attente de son jugement en comparution immédiate qui devait avoir lieu lundi au tribunal correctionnel de Nice.
Depuis le début de l’année, les soldats du feu maralpins ont déposé 39 plaintes pour des agressions en intervention, qu’elles soient physiques ou verbales. En 2022, 45 plaintes avaient été enregistrées du 1er janvier au 31 décembre.