Coupe de France : «Luis Enrique est un très grand coach, il a montré le chemin pour en arriver là», s’enflamme Marquinhos avant PSG-Reims

Joueur le plus capé et le plus titré de l’histoire du PSG, Marquinhos vise un huitième succès en Coupe de France à titre personnel, le 16e dans l’histoire du club. Le capitaine brésilien de 31 ans et ses petits camarades ont rendez-vous avec Reims samedi (21h, beIN SPORTS et France 2), à Saint-Denis, en finale de la doyenne des compétitions. Et ce à une semaine d’une autre finale, celle de la Ligue des champions, contre l’Inter Milan, du côté de Munich. Le tout en sachant que les Rémois joueront leur survie en Ligue 1 en barrage contre Metz jeudi prochain, après le nul à Saint-Symphorien mercredi (1-1) à l’aller. «Marqui» s’est projeté sur une finale de Coupe de France lors de laquelle les deux équipes pourraient avoir la tête ailleurs en conférence de presse, ce vendredi, dans l’auditorium du Stade de France.

État d’esprit et forme : «On se sent bien, prêts, c’est le moment de la saison qu’on attendait, on rêvait d’y être. Il faut se préparer de la meilleure manière, ce qu’on a fait cette semaine, c’est intense, on est exigeants avec nous-mêmes. On le fera encore la semaine prochaine. La Coupe de France, c’est beau, c’est important pour nous, la France, le PSG. Je l’ai déjà gagnée plusieurs fois, je sais que c’est beau de la gagner. Il faudra rentrer sur le terrain de la meilleure manière pour l’emporter.»

Les recettes du recordman de la compétition (8 Coupes de France) : «Ça fait plaisir d’avoir ce record, ça montre que j’ai toujours été exigeant avec moi-même. Ce n’est pas simple de gagner autant de trophées dans un grand club comme le PSG. La finale ? Je suis motivé à 100% et j’essaie d’aider mes coéquipiers, partager mon expérience, des infos. Mes coéquipiers savent l’importance. Le coach est exigeant avec nous. Il l’a été toute la semaine. C’est tout un travail au long de la saison, ce n’est pas le moment de changer. Être exigeant avec nous, c’est la meilleure manière d’aborder cette finale.»

Son meilleur et pire souvenir au PSG : «Le meilleur ? J’en ai beaucoup… Il y a eu des moments difficiles aussi. Les bons, mon arrivée, les coéquipiers et les entraîneurs que j’ai côtoyés, les titres, la finale de C1 (en 2020) aussi… Les moments difficiles, c’est perdre des titres, les saisons difficiles, on a eu des saisons sans Coupe de France ou sans Ligue 1. Ce sont les moments les plus durs.»

L’apogée de sa carrière : «Avant ces deux finales, c’est l’une de mes meilleures saisons à titre individuel, et pour le club aussi. J’ai eu de bons moments, des saisons lors desquelles je me sentais performant, mais aujourd’hui, à mon âge, avec mon expérience, tout ce qui s’est passé, je vois l’état du club aujourd’hui et ça me fait vraiment plaisir d’être là et de faire partie de cette équipe. Ça, c’est avant les finales. Maintenant, il faut les deux titres pour concrétiser le travail effectué pendant toute la saison. On va tout faire pour arracher ces deux titres afin de bien finir la saison.»

Le meilleur moyen de préparer la Ligue des champions, c’est de gagner la Coupe de France.

Marquinhos

Comment garder la tête à la Coupe de France avant la C1 : «On connaît l’importance de la finale de C1 mais on aura le temps d’en parler. On en parle plus à l’extérieur que dans le groupe. On sait qu’on ne peut pas tomber dans ce piège en pensant à la finale de la semaine prochaine avant celle-ci. On le sait, c’est le message que je fais passer, que le coach fait passer. On connaît l’importance, on sait que c’est excitant de jouer la finale de la semaine prochaine mais il ne faut pas y penser avant la Coupe de France. Une finale, c’est toujours une finale. Il faut la gagner. On ne peut pas penser au match d’après. Je suis donc pleinement concentré sur le match de demain (samedi), on aura le temps de bien préparer la finale de la semaine prochaine. Et le meilleur moyen de la préparer, c’est de gagner.»

S’il préfère que l’Inter Milan décroche le titre de champion d’Italie… ou pas ce vendredi : «Je ne sais pas… Je vais regarder. Ce soir, je vais manger, faire ma récupération, ma séance de kiné, je regarderai ce match. Je ne sais pas si les titulaires joueront. Chaque match a son histoire. On connaît déjà cette équipe et ce qu’elle est capable de faire. Il faut penser à ce match de demain mais pas se plonger dans celui de la semaine prochaine. Si on ne gagne pas le match de demain, ce ne sera pas une bonne chose. On regardera ce match en tant que passionné de foot.»

La finale de Coupe de France, la meilleure préparation avant la C1 : «Pas juste la jouer, mais la gagner. C’est très beau de jouer une finale au Stade de France. J’ai déjà fait quelques finales ici, c’est ce que j’essaie de transmettre à mes coéquipiers. Toute la saison, on avait pour objectif d’être en finale ou d’aller le plus loin possible dans toutes les compétitions. C’est ce qu’on a réussi à faire, à nous de jouer pour bien terminer la saison. On veut gagner ce match contre Reims, c’est l’un de nos objectifs sur cette saison.»

Reims concentré sur le barrage : «Si on va les plier ? Chaque match a son histoire. Peu importe le classement, les investissements… La Coupe de France, c’est ça, des équipes moins bien qui battent des équipes qui sont bien, des équipes qui ont dépensé moins d’argent qui battent des formations qui ont dépensé plus d’argent… On a eu un match face à une équipe de Ligue 2 en demies, c’était un match difficile. Il faudra bien aborder ce match pour ne pas avoir de difficulté au début de la rencontre et sur la durée du match. Si on fait comme d’habitude en termes d’intensité, de concentration, on a d’importantes chances de gagner. Mais dans une finale ou un match en général, tout peut se passer. À nous de ne pas tomber sur ce genre de difficulté, il faudra faire un match excellent, ça dépendra beaucoup de notre performance, notre attitude.»

Luis Enrique, principale force de ce Paris-SG : «Si ce n’est pas la principale, c’est l’une des principales forces. C’est un travail d’équipe. Il a ajouté son ADN à son arrivée, il a amélioré l’équipe petit à petit, il a mis son idée en place, il a réussi à améliorer son idée, notre jeu, notre défense, notre attaque. Et maintenant, il nous donne des alternatives sur tout ce qui peut arriver dans un match. Sur l’aspect mental, il a beaucoup travaillé aussi. Avec son ADN, sa philosophie, il a eu un rôle très important en termes de motivation, de préparation, l’attitude des joueurs, sur le terrain mais aussi en dehors. Il n’a pas été qu’un coach qui dit de faire ci ou ça, il a montré le chemin pour arriver où on en est maintenant. Ce n’est pas juste en parlant de foot ou de ballon, il a été plus large que cela, il a été exigeant avec nous en termes d’idée, de mental, de physique, d’attitude sur le terrain. C’est un très grand coach, il a déjà beaucoup gagné et on voit le résultat aujourd’hui sur le terrain.»

Les deux matchs nuls contre Reims en Ligue 1 : «Peu importe la situation de Reims. On a eu des difficultés contre cette équipe en championnat. On s’est beaucoup améliorés, on sait plus comment trouver des espaces et des points à exploiter pour cette finale. Mais il y a beaucoup de choses qui peuvent arriver dans un match. On ne peut pas prévoir, mais on peut bien se préparer, bien aborder la rencontre. Le coach a encore un jour pour bien nous préparer. C’est ce qu’on fait. On a travaillé des choses cette semaine en vue de cette rencontre. J’espère que ce match tournera pour nous. C’est une finale, un titre en plus, tout le monde sera à 130%. Une finale, il faut la gagner. On est tous motivés pour cela.»

Propos recueillis en conférence de presse