Jean-Pierre Robin: «Le bazar financier de la protection sociale qui met dans le même sac retraites et RSA»

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Réduire à 15 lignes synthétiques la représentation du bulletin de paie comportant aujourd'hui en moyenne 55 lignes, constituera au mieux une économie de papier et au pire un mensonge par omission. HJBC - stock.adobe.com

CHRONIQUE - Les principes fondamentaux des finances publiques ne cessent d'être bafoués : la protection sociale se finance de plus en plus par l'impôt et de moins en moins à partir de cotisations.

Le projet de simplification du bulletin de salaire présenté par Bruno Le Maire et examiné au Sénat à partir du 3 juin sera un leurre. À l'heure de la photographie numérique et ses images d'une prodigieuse précision, quel est l'intérêt d'avoir une photographie « simplifiée » d'une usine à gaz ? Car ce n'est pas la fiche de paie et ses 55 lignes différentes qui sont illisibles, mais le système de protection sociale et sa myriade de prélèvements fiscaux ou sociaux acquittés par les salariés et leurs employeurs qui est abscons. En réduire la représentation à 15 lignes synthétiques, comme le propose le ministre des Finances, constituera au mieux une économie de papier et au pire un mensonge par omission : les salariés sauront moins que jamais l'usage des prélèvements qui représentent parfois la moitié de ce qu'ils coûtent au total à leur entreprise.

Plus encore que leur profusion et les 848,9 milliards d'euros qu'elles drainent annuellement, soit 32,9 % du PIB et 56 % de toutes…

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