Bateau pour Gaza intercepté : "Ça montre bien qu'il est impossible d'entrer", dénonce l’ONG HuSoMe

L'interception, dans la nuit de dimanche à lundi, du bateau Madleen par l'armée israélienne "montre bien qu'il est impossible d'entrer dans Gaza", fustige, lundi 9 juin, sur franceinfo le président de l'ONG HuSoMe (Humanité Solidarité Médecine), Raphaël Pitti. Selon le médecin urgentiste, l'opération a avant tout démontré l'ampleur du blocus organisé par Israël.

Parmi les douze passagers présents sur le navire, l'activiste suédoise Greta Thunberg et l'eurodéputée insoumise Rima Hassan souhaitaient notamment accoster dans la bande de Gaza pour y livrer de l'aide humanitaire. "C'était symbolique", concède Raphaël Pitti, qui rappelle qu'il n'y avait "pas suffisamment de vivres, de médicaments pour deux millions de personnes".

"Gaza est une prison à ciel ouvert"

Selon le médecin, cette action met donc en lumière les difficultés rencontrées par les ONG depuis l'instauration, en mars, d'un blocus de l'aide humanitaire entrant à Gaza. Malgré la reprise partielle des livraisons depuis la mi-mai, il évoque une "occupation" israélienne. "Gaza est une prison à ciel ouvert", c'est un "camp de concentration", martèle-t-il. Le médecin dénonce également la position de la France en matière humanitaire : "Le gouvernement français se contente de paroles et jamais d'action", s'agace-t-il.