Tour de France : Benjamin Thomas méritait-il un carton rouge après avoir provoqué la chute ?

Tour de France : Benjamin Thomas méritait-il un carton rouge après avoir provoqué la chute ?

Benjamin Thomas, maillot à pois de ce Tour de France. Sarah Meyssonnier / REUTERS

LA QUESTION DU JOUR - Le coureur de Cofidis a bouclé la 1re étape avec le maillot à pois rouges après avoir provoqué une chute spectaculaire sur un sprint.

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Des pavés indigestes. L’image a vite tourné en boucle sur les réseaux sociaux. À la lutte dans le deuxième sprint du grand prix de la montagne (à 78 km de l’arrivée à Lille) attribuant un point pour le classement du paillot à pois, Benjamin Thomas, dans un effort violent, lance son vélo comme un sprinter. Sa roue avant décolle légèrement, l’effort et la vitesse combinés aux mouvements provoqués par les pavés déséquilibrent le coureur de Cofidis qui perd le contrôle de son vélo devenu fou, tombe et entraîne dans sa chute Matteo Vercher (TotalEnergies). Thomas empoche un point. Et le prix de la maladresse…

Une image déjà marquante du Tour 2025 due à une erreur de pilotage. Benjamin Thomas, «le kamikaze des pavés» aurait-il dû être sanctionné ? Non. Il a totalement perdu le contrôle. Il s’agit d’un fait de course. Totalement involontaire. Il n’avait aucune intention de changer volontairement de trajectoire et de précipiter la chute de son rival. Conscient de son erreur, il a vite pris des nouvelles de son malheureux rival. Et, à l’arrivée, fair-play, Matteo Vercher n’a pas cherché à l’accabler.

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Le mont Cassel est un passage connu

Les organisateurs du Tour de France avaient pris soin de ne pas semer trop de pavés lors du triptyque d’ouverture en évitant les secteurs redoutés de Paris-Roubaix. Le mont Cassel est un passage connu. Les 4 Jours de Dunkerque le visitent souvent, comme le magnifique championnat de France 2023 qui avait couronné Valentin Madouas. Le passage symbolique n’est pas considéré comme dangereux, n’était pas redouté. Seules l’extrême tension et la maladresse du moment ont transformé le sprint en une séquence douloureuse. Et inoubliable. Benjamin Thomas (138e à 5’18 du Belge Jasper Philipsen, vainqueur du sprint à Lille et premier maillot jaune) et Matteo Vercher (179e à 6’31) ont terminé attardés, marqués. Avec le maillot à pois (Thomas) et le premier prix de la combativité (Vercher). Au terme d’une folle journée. Courbaturés, ils seront au départ de la 2e étape ce dimanche vers Boulogne-sur-Mer. Après quelques sueurs froides et un épisode dont ils auront l’occasion de reparler…

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