PSG : «On a fait nos devoirs, on a passé l’examen mais la note n’est pas suffisante», peste Luis Enrique

Le match face à Nantes et son agacement à la fin de la partie : «Je pense que j’ai été comme d’habitude au bord du terrain mais j’avais envie de me défouler une seconde… Pour le reste, nous avons joué un match complet dans tout ce qui concerne la maîtrise du jeu et la création d’occasions de but, la défense, mais encore une fois le football récompense l’équipe qui marque, pas celle qui crée des occasions, et en ce sens, c’est frustrant pour les joueurs, moi et tout le monde, mais il n’y a qu’une option, insister, insister, insister, insister, insister, insister jusqu’à la fin.»

Ousmane Dembélé et Warren Zaïre-Emery sur le banc : «Si c’est en rapport avec ce que je disais que les enseignements tirés après les défaites à Munich ? Non, mais c’est un message que j’aime toujours délivrer, je le fais directement auprès de mes joueurs, pas tous les jours mais quand je le juge approprié, mais c’est aussi un message pour nos supporters, pourquoi certains joueurs jouent, d’autres pas. Les matchs importants et ceux au terme desquels le résultat n’est pas positif donnent beaucoup d’enseignements, bien plus que les victoires. Après, je n’ai aucune plainte à adresser à mes joueurs mais je veux qu’ils progressent, qu’ils se rebellent. Ceux qui n’ont pas joué ou qui ne se sont pas échauffés aujourd’hui, demain, quand c’est leur tour de s’entraîner, je veux qu’ils soient à fond et qu’ils partent en pensant qu’ils vont prendre la place de celui qui a joué. Je veux que celui qui marque des buts pense à marquer plus, que celui qui défend donne le maximum. C’est mon obsession comme coach.»

Ce qui a manqué pour marquer le deuxième but : «Si les joueurs sont émoussés ? Non. Je pense que lorsqu’on prépare un match, on se dit qu’il faudra cinq ou six occasions pour marquer. Dans ce cas, on s’est créé plus de cinq occasions nettes en première période, deux ou trois après le repos. Nantes a tiré deux fois au but et a marqué une fois… Ce qui manque ? Un peu plus de confiance, de clarté, de précision, de foi. Il y a de nombreux facteurs qui peuvent influencer une personne pour gagner en confiance et générer ce qui est nécessaire pour marquer des buts mais je le répète, nous continuerons.»

Tant que je ne considérerai pas qu’il y a un gardien qui est au-dessus des autres, je veux qu’ils soient tous prêts.

Luis Enrique

Gigio Donnarumma titulaire : «J’ai trois très bons gardiens, ils doivent s’habituer à être prêts à donner leur meilleure version. Je pense que tous les trois peuvent encore donner leur meilleure version. Nous n’avons pas encore vu Arnau (Tenas, qui n’a pas encore joué en 2024-25), mais je veux qu’ils soient à 100% et prêts, comme les autres joueurs. Ça ne surprend personne quand on change un ailier. Pour les gardiens, tant que je ne considérerai pas qu’il y en a un qui est au-dessus des autres, je veux qu’ils soient tous prêts».

Ses mots aux joueurs après le match : «Aucun, je ne parle jamais aux joueurs à la fin des matchs, je ne l’ai jamais fait et c’est ce que je recommande à tous les entraîneurs à tous les niveaux. Si vous avez gagné, tout le monde est heureux et vous n’avez rien à faire. En cas de défaite, ils sont en colère, vous aussi et un désastre peut arriver. À la fin de la partie, il faut rester dans son coin, laisser les joueurs respirer et après, en regardant le match mardi, nous analyserons tout et donnerons les messages qui doivent être transmis.»

L’inefficacité défensive : «C’est inexplicable… On a les meilleures stats dans ma carrière d’entraîneur en termes d’occasions créées et concédées. C’est inexplicable. On se dit qu’à un moment ça va changer, et ça va changer, c’est sûr, car c’est impossible de poursuivre une dynamique aussi négative. Pourtant, l’équipe est de qualité, les joueurs ont beaucoup de qualité. Ça va changer à moyen ou long terme, c’est sûr, mais là, c’est inexplicable.»

Plus dur face à un bloc bas ou une équipe qui presse haut : «L’an dernier, Nantes avait fait un très bon match contre nous, on avait été moins bons que cette fois, on s’était créé beaucoup moins d’occasions, mais on avait gagné 2-1 avec un but à la 80e. On a fait nos devoirs, on a passé l’examen mais la note n’est pas suffisante. Bloc bas ou pressing haut, les deux sont difficiles. Mais je pense qu’on n’a pas été suffisamment précis.»

Retour de Gonçalo Ramos : «On m’a si souvent questionné sur le faux 9, maintenant il y a un 9 et que s’est-il passé, hein, la solution était le 9 ? Je plaisante, c’est une blague, mais la solution ne vient pas d’un seul joueur. C’est un sport collectif. Pour ce qui est de Gonçalo, il a joué ses premières minutes comme titulaire (depuis la première journée de L1 et sa blessure à la cheville), son premier match complet, c’est une bonne nouvelle. C’est un joueur de surface qui génère de nombreuses occasions, qui fait de très bons mouvements, qui nous donnent de la continuité, un joueur très intéressant pour nous et je suis content de son apport tout au long du match».

S’il a réfléchi à l’idée de mettre Achraf Hakimi un cran plus haut : «À moins de le mettre avec les Ultras, je ne peux pas le mettre plus haut. Il joue entre les lignes, ailier ou attaquant lorsqu’on a le ballon. Il n’est derrière que lorsque Donnarumma a le ballon, et encore, il défend parfois haut. Nous connaissons sa capacité à aller dans l’espace et à atteindre la surface».

Propos recueillis en conférence de presse