L'opportunité d'une revanche. Sept mois après une défaite sur la pelouse de l'Allianz Arena en phase de poules de Ligue des champions, alors que le club de la capitale était au bord de la crise européenne, le Paris Saint-Germain retrouve le Bayern Munich en quarts de finale de la Coupe du monde des clubs, samedi 5 juillet (18 heures), au célèbre Mercedes-Benz Stadium d'Atlanta (Géorgie).
C'est Bradley Barcola qui tout de go a mentionné cette idée dès la victoire acquise contre l'Inter Miami en huitièmes de finale (4-0) : "Ça peut être un bon moment pour prendre notre revanche", après la défaite 1-0 en phase de ligue de Ligue des champions, le 26 novembre dernier. Avant de se remémorer : "On n'était pas dans un très bon moment, et là je pense qu'on peut montrer beaucoup sur ce match."
Troisième défaite en cinq matchs face au Bayern à l'automne
Le PSG est en effet aujourd'hui dans une dynamique complètement différente. Le champion d'Europe est l'un des favoris à la victoire finale au Mondial des clubs. Très loin des doutes qui le minaient à l'automne, et de cette défaite dans cette même Allianz Arena de Munich qui lui a souri six mois plus tard en finale de Ligue des champions (5-0 contre l'Inter Milan).
Perdre 1-0 contre le Bayern Munich dans son antre était pourtant tout sauf indigne, d'autant que dans le jeu, le PSG avait rivalisé avec l'équipe allemande, notamment au milieu de terrain, où Vitinha et Joao Neves commençaient à prendre leur envol. Mais les Parisiens n'avaient pas encore la confiance tranquille, la symbiose collective et l'efficacité adoptées à partir de janvier. Et leur meilleur joueur, Ousmane Dembélé, ne s'était pas encore transformé en candidat au Ballon d'or : il avait été exclu en début de seconde période pour un deuxième carton jaune évitable, déclenchant la colère de son entraîneur Luis Enrique.
"Il y a eu des raisons d'espérer, on a pu créer du danger, mais il y a eu cette exclusion, qui était une grave erreur envers le collectif", avait déclaré le coach en conférence de presse d'après-match, dans une accusation individuelle rare venant de lui. Cette fois, Ousmane Dembélé arrive escorté de ses excellentes statistiques (33 buts, 15 passes décisives) et de son statut de leader du PSG. Écarté des terrains pendant trois semaines à cause d'une blessure contractée début juin avec les Bleus, Dembélé a de bonnes chances de démarrer la rencontre samedi, après une rentrée en seconde période contre Miami.
"Ils sont les favoris parce qu'ils ont gagné la Ligue des champions"
"On a tous regardé avec beaucoup d'intérêt la saison du PSG", a confié l'entraîneur du Bayern Vincent Kompany. "Ça a été une belle histoire, parce qu'au début tout n'avait pas été parfait mais malgré les critiques et tout le reste, ils ont continué à se battre et ont continué à croire en leur chemin". Mais de leur côté, les Bavarois ont eux aussi changé. Plutôt timide contre le PSG il y a sept mois, sous la houlette du nouvel entraîneur belge, l'équipe a pris confiance elle aussi en retrouvant le trône de Bundesliga, après le séisme du titre ravi par Leverkusen la saison dernière.
Son élimination en quarts de finale de Ligue des champions, de justesse contre l'Inter Milan (2-2 à l'aller et 1-2 au retour), a donné faim au club : "Nous allons respecter le PSG mais nous sommes là pour essayer de gagner la Coupe du monde des clubs", a déclaré l'attaquant Harry Kane, déjà auteur de trois buts dans la compétition. "Ils sont les favoris parce qu'ils ont gagné la Ligue des champions, mais c'est un nouveau match, une nouvelle opportunité", a ajouté Serge Gnabry. Une phrase qui vaut pour les deux équipes.