Tour de France : «Je m’excuse pour l’état dans lequel j’ai laissé votre salle de bain», un coureur contraint de déféquer dans un camping-car

Tour de France : «Je m’excuse pour l’état dans lequel j’ai laissé votre salle de bain», un coureur contraint de déféquer dans un camping-car

Michael Woods. Sirotti / Icon Sport

LE SCAN SPORT - Le coureur canadien Michael Woods, vétéran du peloton (38 ans), a raconté sa mésaventure intervenue lors de la 10e étape de la Grande Boucle.

Passer la publicité Passer la publicité

C’est ce qu’on appelle les aléas de la course. Et du corps humain. Lundi 14 juillet sur les routes du Tour de France, le Canadien Michael Woods a connu une mésaventure lors de la 10e étape reliant Ennezat et Le Mont-Dore. Figurant dans l’échappée du jour, le vétéran (38 ans) de l’équipe Israël-Premier Tech n’a pu continuer, à un moment, à suivre le groupe de tête mené par l’Irlandais Ben Healy, futur maillot jaune ce jour-ci. Et pour cause, il a été handicapé par «une boule au ventre» et l’envie très pressante de satisfaire un besoin naturel.

«Faire caca sur le bord de la route, au Tour de France, c’est tout simplement impossible. Il y a trop de monde. Même s’arrêter pour faire pipi est déjà assez difficile», raconte Woods dans un billet écrit sur son blog. «Alors, alors que je commençais à me demander: ‘Est-ce que je vais me faire caca dessus?’, j’ai eu une révélation formidable : ‘Les camping-cars ont des toilettes!’ Et le Tour en compte plus que le Burning Man. En quelques secondes, je suis passé devant un camping-car et j’ai crié: ‘toilettes, toilettes, toilettes!»

Passer la publicité

«Grande honte»

Dans l’urgence, le vainqueur au sommet du puy de Dôme en 2023 a donc sauté dans un camping-car de touristes au bord de la route. «Au pauvre homme, très gentil et abasourdi, qui m’a ouvert la porte de son camping-car, je tiens d’abord à vous remercier, mais aussi à m’excuser abondamment pour l’état dans lequel j’ai laissé votre salle de bain», a-t-il écrit. Avant d’expliquer que sa riche alimentation respectée durant l’épreuve pouvait être la cause de l’incident : «Disons simplement que 120 g de glucides par heure pendant quatre heures consécutives ne donnent pas de bons résultats.»

Son besoin naturel satisfait, le Canadien avoue avoir quitté le camping-car avec une «grande honte», «sous le regard confus d’une foule de fans.» Problème, il ne savait plus où il en était. Devant ou derrière le peloton ? Loin de l’échappée ?

«Je suis resté dans le camping-car plus longtemps que je ne veux bien l’admettre»

«Je suis remonté sur mon vélo et j’ai réalisé que je n’avais aucune idée de ma place dans la course par rapport au reste du peloton. Je suis resté dans le camping-car plus longtemps que je ne veux bien l’admettre, et lorsqu’un groupe de coureurs m’a rattrapé, j’ai dit à Julian Alaphilippe: ‘Je ne sais plus si je suis toujours devant ou derrière le peloton’. J’ai expliqué pourquoi, nous avons tous les deux ri, puis nous avons parlé de la facilité des courses avant.» Une anecdote savoureuse que Michael Woods, et le propriétaire du fameux camping-car, ne risquent pas d’oublier...