À Sainte-Anne, l'impénétrable vérité du Plancher de Jeannot

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À Sainte-Anne, l'impénétrable vérité du Plancher de Jeannot

Gravure à la perceuse et au couteau à bois sur lattes de plancher par Jean Crampilh-Broucaret, en 1971. CEE-MAHHSA Domi

EXPOSITION - Objet d'études psychiatriques et artistiques, ce monumental bois gravé par Jean Crampilh-Broucaret vient d'être restauré et est exposé au Musée de l’hôpital Sainte-Anne.

C'est une sorte de testament couché sur bois. Et pas n'importe lequel : le plancher d'une maison du Béarn. En 1971, Jean Crampilh-Broucaret (1939-1972), un exploitant agricole, prend un ciseau à bois et une perceuse et entaille le sol d'une pièce de la demeure familiale. Si le texte demeure assez obscur, la façon de faire, à base de trous réguliers forés dans le chêne, délimitant des lettres calligraphiées une à une et qui saturent l'espace, frappe. Tout comme le contexte de sa création. 

C'est cette création énigmatique que tente d'éclairer Le Plancher de Jeannot , l'exposition présentée au Musée d'art et d'histoire de l'hôpital Sainte-Anne à Paris (14e). Le bois gravé avait été découvert en 1993 dans une maison en déshérence. Il est exposé pour la première fois depuis qu'il a été restauré.

Douleur et folie

Pour le montrer à la mesure de ses dimensions monumentales, le musée a dégagé l'espace consacré à la librairie. Le plancher, puissant et brut, occupe une pièce…

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