L’union qui prévaut à gauche depuis les élections législatives anticipées et la création du Nouveau Front populaire tiendra-t-elle jusqu’à 2027 ? C’est en tout cas le souhait d’Olivier Faure qui a encore plaidé, dans un entretien accordé à Ouest France ce dimanche, pour «un candidat commun de la gauche et des écologistes» pour la prochaine élection présidentielle. Seul nom rayé a priori de la liste des prétendants élyséens par le socialiste : celui de Jean-Luc Mélenchon. «(Il) a l’intention d’être candidat mais il ne peut pas être le candidat de toute la gauche», a affirmé le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), qui veut «présenter une personnalité qui rassemble toutes les sensibilités de la gauche écologique et sociale». Or, selon lui, «Jean-Luc Mélenchon a tout fait pour ne pas être ce candidat-là».
Aussi, le député de la Seine-et-Marne agite le spectre d’une «disparition» de la gauche si elle partait en ordre dispersé et ne parvenait pas à accéder au second tour de la présidentielle «pour la quatrième fois en vingt-cinq ans». Pour écarter ce sombre scénario, il suggère de mettre en place «un processus de sélection accepté par tous» du futur candidat commun. Et de citer pêle-mêle «une primaire, un conseil des sages, une convention citoyenne, un mélange de plusieurs procédés».
Le même jour, dans l’émission Questions politiques de France Inter, Manuel Bompard a balayé la proposition de son allié socialiste. «Les primaires, ça crée des divisions, ça crée des clivages et au lendemain de la primaire, vous avez les opposants au candidat qui a finalement été désigné, qui vont soutenir un autre candidat», a fustigé le coordinateur de La France insoumise (LFI). Avant de renchérir : «Une primaire dans laquelle on dit “il y a ceux qui ont le droit de participer et ceux qui n’ont pas le droit de participer”... tout ça n'est pas sérieux». Pour l’Insoumis, Jean-Luc Mélenchon reste «la personne la mieux placée s’il devait y avoir une élection présidentielle demain».