« Les Misérables » : au Châtelet, la pièce mythique s’offre une seconde jeunesse
Ils sont là, Valjean, Fantine, les Thénardier, Cosette et les autres, enfin revenus dans leur Paris d’origine. Les mélodies montent dans les gradins d’un Théâtre du Châtelet plein à craquer, chaque note tenue à la perfection, dans un festival d’intensités qui n’a pas à rougir des succès de Broadway et du West End.
C’était un défi, cette recréation marquant le grand retour de cette comédie musicale dans son pays de naissance, quarante-quatre ans après sa création au palais des Sports de Paris dans la mise en scène de Robert Hossein. À l’époque, le compositeur Claude-Michel Schönberg et le librettiste Alain Boublil ne se doutaient pas de l’impact à venir de leur œuvre.
Les Misérables première version font salle comble 107 soirs, essuient des critiques pour le moins mitigées puis menacent de retomber dans les oubliettes. Jusqu’à ce qu’un Anglais, Cameron Mackintosh, tombe sur les chansons et décide de monter une version anglophone qu’il retravaille à six mains avec le duo Schönberg-Boublil.