Josiane, 61 ans, ne s’est pas posée de questions lorsque, ce jour de janvier 2018, elle a conduit son compagnon, Abdelali D., 47 ans, à Mazan. «Il m’a dit qu’il avait un rendez-vous libertin avec un certain Dorian, pour un truc de couple», rapporte-t-elle ce mardi 22 octobre devant la cour criminelle du Vaucluse face à un Dominique Pelicot impassible. «Dès le début de notre relation, il m’avait dit qu’il avait eu plusieurs expériences de libertinage. J’ai accepté ça», ajoute-t-elle. «Cette fois-là, je l’ai emmené parce que, comme il buvait matin, midi et soir, j’avais peur pour lui au volant», souffle la sexagénaire aux fins cheveux gris. «Il m’a dit de me garer un peu plus loin. Il faisait nuit. Je l’ai attendu dans la voiture. Puis il est revenu. Je n’ai posé aucune question. Je ne voulais pas savoir», soupire aujourd’hui Josiane.
Syndrome de l’infirmière ?
«Ça se passait comment à la maison ?», lui demande le président Roger Arata. Josiane rapporte qu’Abdelali D. buvait tout le temps. Qu’il fumait des joints…