Corée du Sud: l’élection présidentielle anticipée se tiendra le 3 juin

Une personne tient une pancarte sur laquelle on peut lire «La démocratie a gagné» alors que des gens assistent à un rassemblement pour célébrer l’expulsion du président sud-coréen Yoon Suk Yeol à Séoul, Corée du Sud, le 5 avril 2025. Kim Soo-hyeon / REUTERS

En prononçant la destitution de Yoon Suk Yeol, la Cour constitutionnelle a déclenché l’organisation sous 60 jours d’un scrutin dont le chef du Parti démocrate (opposition), Lee Jae-myung, est perçu comme le grand favori.

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Une élection présidentielle anticipée aura lieu le 3 juin en Corée du Sud pour désigner le successeur de Yoon Suk Yeol, destitué le 4 avril après sa tentative ratée d'imposer la loi martiale, a annoncé mardi 8 avril le dirigeant par intérim du pays. Le gouvernement «va choisir le 3 juin comme date pour la 21e élection présidentielle sud-coréenne», a indiqué Han Duck-soo en Conseil des ministres, précisant que ce jour sera férié afin de faciliter la participation au scrutin.

En prononçant la déposition de Yoon Suk Yeol, la Cour constitutionnelle avait déclenché l'organisation sous 60 jours d'une élection présidentielle, pour laquelle le chef du Parti démocrate (opposition), Lee Jae-myung, est perçu comme le grand favori. Les autres candidats pressentis, notamment du Parti du pouvoir au peuple (PPP) de Yoon, sont très loin derrière dans les sondages.

Inculpé pour insurrection

La Corée du Sud n'est plus gouvernée par un président titulaire depuis la mi-décembre. Dans la nuit du 3 au 4 de ce mois, Yoon avait tenté d'imposer par surprise la loi martiale, envoyant l'armée bloquer le Parlement, dominé par l'opposition. Mais un nombre suffisant de députés était parvenu à se réunir afin de faire échouer ce coup de force, qui a sidéré le pays.

Yoon Suk Yeol a ensuite successivement été suspendu de ses fonctions, arrêté, placé en détention, inculpé pour insurrection et finalement destitué, au terme de près de quatre mois de procédure. Il a entretemps été libéré le 8 mars pour vice de procédure après une cinquantaine de jours en prison, mais reste poursuivi au pénal. Le crime d'insurrection est passible de la peine de mort.