Guillaume Tabard : «De la dramaturgie au compromis de la formation d'un gouvernement»

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Guillaume Tabard : «De la dramaturgie au compromis de la formation d'un gouvernement»

Le chef de l'État refuse de parler de «cohabitation» quand le premier ministre n'entend pas être un chef de gouvernement au rabais. LUDOVIC MARIN / AFP

CONTRE-POINT - L'enjeu désormais pour Michel Barnier est que le courage et l'audace ne soient pas sacrifiés sur l'autel d'un équilibre politique construit au forceps.

Vexations et incompréhensions, menace de non-participation contre menace de démission, raideur contre lignes rouges, rendez-vous annulés puis rencontre de la dernière chance. Rarement la dramaturgie de la formation d’un gouvernement aura été poussée à un tel point. Comme s’il fallait être au bord de la rupture pour obliger chacun à consentir à aboutir. Michel Barnier, Emmanuel Macron, les anciens partis de la majorité, Les Républicains : tous étaient contraints à chasser leur naturel pour éviter un blocage qui n’aurait fait que des perdants. Tous devaient « être raisonnables », selon les mots de Gérard Larcher, expert en conciliation.

Le chef de l’État refuse de parler de « cohabitation » quand le premier ministre n’entend pas être un chef de gouvernement au rabais. Macron a beau jurer qu’il respecte le transfert de l’action de l’exécutif de l’Élysée vers Matignon, on ne change pas en deux semaines sept ans d’habitudes d’hyperprésidence. De même, jaloux…

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