Le 15 octobre 1894, Alfred Dreyfus est arrêté pour espionnage. Pour un bordereau qu'il n'a jamais écrit, il sera publiquement dégradé, puis déporté en Guyane sur l'île du Diable, durant cinq ans.
Alfred Dreyfus est un jeune capitaine brillant au sein de l'armée française. D'origine alsacienne, il parle allemand et est juif. L'opinion publique se déchire, alors que la presse antisémite publie de nombreuses fausses informations.
Fake news et falsifications
"Il y a eu des dizaines, des centaines de milliers, qui pour 99% sont des fake news", explique Philippe Oriol, historien et directeur scientifique du musée Dreyfus. En parallèle, l'État-major de l'armée fait également tout pour prouver la culpabilité d'Alfred Dreyfus. Les indices pointent pourtant vers le commandant Esterhazy, le véritable traître.
L'armée s'accroche toutefois à son coupable et enchaîne les falsifications dans le dossier. Parmi les faux les plus célèbres, un document fabriqué de toutes pièces par le colonel Henry, le chef du service des renseignements : un montage de deux lettres retouchées et réécrites. Il avouera la supercherie deux ans plus tard, avant de se suicider en détention.
Regardez l'intégralité du reportage dans la vidéo ci-dessus