Les candidats au rachat de Biogaran au défi de rassurer l’État français
Deux groupes indiens et un fonds d’investissement britannique, certes présidé par un Français : le gouvernement pouvait difficilement imaginer pires scénarios de reprise du leader français des médicaments génériques, à l’approche des élections européennes.
Depuis le Covid, la souveraineté sanitaire est un sujet hautement sensible. Les récurrentes pénuries de médicaments ont contribué à le maintenir présent à l’esprit des Français. La vente de Biogaran par le laboratoire Servier revêt dès lors un caractère politique. Roland Lescure, le ministre de l’Industrie, le premier ministre, Gabriel Attal, enfin Bruno Le Maire cette semaine ont chacun exprimé leur agacement à l’égard de Servier, qui a pris la décision de vendre, et prévenu qu’ils veilleraient à préserver la souveraineté sanitaire française.
Production délocalisée
« Biogaran vend un générique sur trois en France. C’est 30 usines (en sous-traitance) et 8500 emplois indispensables à la souveraineté de la France, a rappelé le ministre de l’Économie mardi…