Kigali (Rwanda)
Le 7 avril prochain, le Rwanda va commémorer les 30 ans du génocide de 1994: en cent jours, 1 million de personnes exterminées, la plupart à la machette et en très grande majorité d’origine tutsie. Cette tragédie, qui trouve ses racines dans un lointain passé, a été provoquée par la mort du président Habyarimana, d’origine hutue, dans un attentat visant l’avion qui le ramenait d’un sommet en Tanzanie. Pendant longtemps après ce génocide, les relations entre Paris et Kigali ont été exécrables: accusées d’avoir aveuglement soutenu le régime génocidaire hutu, les autorités françaises ont toujours réfuté cette interprétation des faits. Puis, en 2021, un volumineux rapport piloté par l’historien Vincent Duclert a pointé les «responsabilités lourdes et accablantes» de Paris. La même année, Emmanuel Macron faisait le voyage de Kigali et, sans présenter d’excuses, reconnaissait la «responsabilité» de la France. Un ambassadeur était nommé.
Cette année, le chef de l’État devrait être…