L’Estonienne Kaja Kallas va piloter la diplomatie européenne

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La première ministre estonienne, le 11 juin 2024, à Berlin. ODD ANDERSEN / AFP

PORTRAIT - L’ex-première ministre, qui incarne l’influence croissante des dirigeants baltes, s’est distinguée par sa posture martiale face à la Russie de Vladimir Poutine.

Vilnius

À tout juste 47 ans, l’Estonienne Kaja Kallas est une habituée des premières fois. En 2018, elle fut la première femme de son pays à prendre la tête d’une formation politique, le parti libéral Reform. En 2021, elle est devenue la première femme chef de gouvernement. Et comme le relève Andres Kasekamp, professeur au département d’études estoniennes à Toronto, sa nomination à la tête de la diplomatie européenne est tout aussi inédite « À part le Polonais Donald Tusk, dit-il, qui a été président du Conseil européen, c’est la première fois qu’un Européen de l’Est occupe un poste si important. C’est une avancée considérable. »

Sitôt nommée première ministre de l’Estonie, Kaja Kallas fut très vite rattrapée par la guerre russe en Ukraine, déclarée le 24 février 2022, jour de l’indépendance de son pays. Elle s’est fait connaître par ses prises de position intransigeantes sur la Russie, convoquant son histoire personnelle à maintes reprises pour expliquer son engagement à défendre l’Ukraine…

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