La France tarde-t-elle trop à reconnaître l'État palestinien ?

Aurélien Taché, député de La France insoumise, reproche à la France d'avoir "déjà beaucoup trop tergiversé" pour reconnaître l’État palestinien. Qu'en est-il ?

En mars 1982 déjà, lors de sa première visite officielle en Israël, François Mitterand envisageait devant le Parlement une solution à deux États. Le 2 mai 1989, il recevait ensuite à l'Élysée Yasser Arafat, le dirigeant de l'OLP, l'organisation ayant pour but la création d'un État palestinien, une première pour une grande puissance occidentale. Au-delà du symbole diplomatique, aucune décision majeure n'avait émergé, et la France était restée en marge des négociations de paix. 

Le poids de la diplomatie 

Alors que les tensions persistent, Jacques Chirac évoquera à son tour la solution à deux États à Ramallah (territoires palestiniens) en octobre 1996. Sans effet. Sur la scène internationale, la France soutient pourtant la légitimation progressive de la Palestine et vote pour l'adhésion de l'autorité palestinienne à l'Unesco en 2011, puis pour un statut d'observateur à l'ONU en 2012. 

Le Parlement vote même une résolution symbolique en 2014 pour inviter l'exécutif à reconnaître un État palestinien, sans aucune suite. Comment l'expliquer ? "Il y a toujours eu de bonnes raisons avancées diplomatiquement pour ne pas le faire", analyse Xavier Guignard, politiste et spécialiste de la Palestine, notamment "le manque d'adhésions à l'État d'Israël". 

Aujourd'hui, Paris ne souhaite ni froisser ses alliés israéliens et américains. Si la France a régulièrement affirmé son soutien à un État palestinien, elle n'est jamais au bout de ses déclarations.

Regardez l'intégralité du reportage dans la vidéo ci-dessus 

Parmi Nos sources : 

Articles de presse : 

News.un

Le Monde

Les Echos

Radio France

INA

Autres : 

Bibliothèque numérique des Nations Unies 

ONU

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