«C'est vert, c'est moche et ça ne sert à rien» : ces «bâches incendie» qui suscitent l’ire des maires

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«C'est vert, c'est moche et ça ne sert à rien» : ces «bâches incendie» qui suscitent l’ire des maires

Une «bâches incendie», réserve d'eau dédiée aux pompiers, ici à Chérac. Fabien PAILLOT

DÉCRYPTAGE - Imposées par la loi, ces citernes souples dédiées aux pompiers se multiplient dans les campagnes. Mais, très onéreuses, elles provoquent la colère des petites communes qui ont peu d’habitants et des budgets limités.

« C’est vert, c’est moche et ça ne sert à rien », persiflent les maires ruraux. Depuis quelques années, les citernes souples ou « bâches incendie» poussent comme des champignons dans les campagnes. Leur intérêt ? Offrir aux pompiers des points d’eau de proximité quand les débits des réseaux d’eau potable s’avèrent insuffisants pour lutter contre les feux. Toute habitation doit - théoriquement et selon les départements - se trouver à moins de 400 m ou 500 m d’un point d’eau réglementaire. Dans le cas contraire, les permis de construire peuvent être refusés par l’État. Et les maires peuvent voir leur responsabilité engagée lors d’un sinistre, faute d’avoir investi dans ces équipements.

Imposées par la loi au titre de la défense extérieure contre l’incendie (Deci), ces citernes souples et leur terrassement peuvent coûter jusqu’à 20.000 euros, voire bien davantage. Autant dire une fortune pour les villages formés de multiples hameaux. En Charente-Maritime…

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