Les débuts "très encourageants" de Society +, une plateforme dédiée aux documentaires

Netflix, Prime, Disney +... Le marché est inondé de plateformes de vidéos à la demande, mais est-il saturé ? "Non", répond jeudi 27 mars, Franck Annese, le président du groupe So Press, qui comprend des titres comme Society, So Foot, Pédale, l'Etiquette ou So Good. Il vient de se lancer dans la vidéo à la demande avec la naissance de la plateforme Society + le 6 mars dernier, qui est consacrée aux documentaires et accessible pour 4,90 euros par mois. Selon lui, les débuts sont "très encourageants". Le groupe vise les "30 000 abonnés" et a déjà atteint "un petit quart" de son objectif en trois semaines.

"Je pense qu'on a vraiment une place à se faire, on n'a pas forcément les mêmes ambitions que Netflix. Et pas exactement le même budget", poursuit Franck Annese. Il l'affirme que "ça marchera". D'une part, parce que "le prix n'est pas cher". Mais aussi grâce à "la ligne éditoriale", "avec des documentaires qui sont très dans la ligne de 'Society', donc très basés sur l'humain, des grandes histoires, etc". "Les fameux trois H que l'on répète à chaque fois : histoire, humain, humour", précise-t-il.

"Ce n'est pas une déclinaison du magazine, mais c'est une déclinaison de l'esprit du magazine "Society"."

Franck Annese, président du groupe So Press

sur franceinfo

"On ne va pas spoiler, prévient le président du groupe So Press, mais peut-être que parfois, il se peut qu'il y ait des documentaires qui sortent et qu'on ait l'histoire qui sorte en parallèle dans le magazine". La plateforme Society + est dotée de "200 références", "essentiellement des acquisitions" et "quelques" productions propres.

Un projet autour de l'affaire Dupont de Ligonnès

Le magazine Society, qui vient de fêter son 10e anniversaire, avait été la star des kiosques à l'été 2020, grâce à une enquête sur l'affaire Dupont de Ligonnès, dont les deux numéros se sont vendus à 450 000 exemplaires. Franck Annese confie qu'il y a "un projet" autour de cette enquête, "mais je ne peux pas en parler encore, ce n'est pas pour tout de suite", dit-il. "On ne vend pas les droits, on estime qu'on n'a pas envie d'être rentier de droit. On aime bien faire et fabriquer et c'est notre cœur de métier. On sait faire des films, il n'y a pas de raison qu'on ne fasse pas des choses nous-mêmes", ajoute-t-il.