Jay-Z contre-attaque en poursuivant devant la justice la femme qui l’a accusé de viol

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Le rappeur Jay-Z avait été accusé de viol le 14 décembre dernier. PHILLIP FARAONE / Getty Images via AFP

Après le retrait d’une plainte anonyme pour viol, le rappeur a déposé le 3 mars à son tour une plainte pour diffamation visant l’accusatrice et ses avocats.

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Jay-Z décide de contre-attaquer. Le chanteur américain a intenté une action en justice devant la cour de l’Alabama pour diffamation lundi 3 mars contre la femme qui l’avait anonymement accusé de viol le 14 décembre dernier. La plaignante qui racontait avoir été violée lors d’une soirée des MTV VMA à New York en 2000, à l'âge de 13 ans, avait finalement retiré sa plainte mi-février.

Sur X, Jay-Z a qualifié ce retrait de « victoire ». Évoquant des allégations « fantaisistes, fictives et scandaleuses », il a affirmé que la procédure « n’allait nulle part, et que Le traumatisme que ma femme, mes enfants, mes proches et moi-même avons subi ne pourra jamais être ignoré ».

Shawn Carter, le nom de Jay-Z à l’état civil, contre-attaque donc. Il accuse la désormais ex-plaignante anonyme d’avoir lancé des poursuites à son encontre « pour lui infliger des douleurs et des souffrances extrêmes afin de lui extorquer de l’argent » comme le relaie ABC News. La plainte pour diffamation vise également les avocats de la victime présumée, Tony Buzbee et David Fortney, qui, selon Jay-Z, « étaient motivés par la cupidité, dans un mépris abject de la vérité et des préceptes les plus fondamentaux de la décence humaine ».

La rédaction de la plainte pour diffamation déposée par Jay-Z associe, en effet, directement l’ex-plaignante et ses conseils: « Jane Doe (une expression américaine, équivalent à Dupont ou Durand en français, NDLR) a désormais volontairement admis directement aux représentants de Shawn Carter que l’histoire présentée au monde entier devant les tribunaux et à la télévision mondiale n’était que cela : une histoire fausse et malveillante. Elle a admis que Shawn Carter ne l’avait pas agressée ; et qu’en effet c’était Buzbee , son avocat,-… qui l’avait poussée à maintenir avec le faux récit de l’agression par Shawn Carter afin d’obtenir un maximum d’argent. Aujourd’hui, nous voulons par cette action en justice faire cesser définitivement cette tentative d’extorsion.»

Face à la contre-attaque de Jay-Z et de ses avocats, les conseils de l’ex-plaignante anonyme ne veulent visiblement pas non plus rester les bras croisés. Dans un communiqué publié par ABC News, ils affirment qu’il y aurait eu des pressions exercées sur leur cliente: « Les enquêteurs de Shawn Carter ont harcelé et menacé à plusieurs reprises cette pauvre femme pendant des semaines pour essayer de l’intimider et de la faire revenir sur sa version des faits. Elle ne l’a pas fait et ne le fera pas. Elle a même déclaré à plusieurs reprises qu’elle maintenait ses affirmations.» Ces derniers vont même plus loin, en affirmant, que «les enquêteurs» de Jay-Z auraient essayé de corrompre l’ex-victime présumée: « Il s’agit simplement d’une nouvelle tentative d’intimidation et de brutalisation de cette pauvre femme.»