"A Day Without Immigrants" : aux États-Unis, des commerçants ferment boutique pour protester contre la politique migratoire de Donald Trump
Montrer l’importance de la contribution des immigrés à la vie économique et culturelle du pays. Le lundi 3 février pourrait bien être une journée particulière pour certains clients de magasins ou de restaurants aux États-Unis. Les défenseurs des droits des immigrés appellent les commerçants du pays à cesser le travail pour protester contre la politique migratoire du président américain lors de cette journée spéciale surnommée "A Day Without Immigrants", "un jour sans les immigrés".
Mercredi 29 janvier, le nouveau président américain a, par exemple, annoncé sa volonté d'envoyer 30 000 migrants sans-papiers sur l'île cubaine de Guantanamo. L'une de ses annonces anti-immigration les plus spectaculaires.
Les organisateurs de "A Day Without Immigrants" demandent aux commerçants qui emploient des travailleurs immigrés de garder porte close lundi, et invitent les consommateurs issus de ces communautés à ne rien acheter.
Le secteur de la restauration très mobilisé
À travers tout le pays, des restaurants n’ouvrent pas aujourd’hui, à l’image du Tacos El Cuñado, à Grand Rapids, dans le Michigan, ou encore du Pearl’s Bagel, basé à Washington D.C.. Le fast-food a publié sur son compte Instagram un message : "Un jour sans immigré est un jour sans bagel" et précise que ses salariés seront bien payés pour cette journée.

Selon le San Francisco Chronicle, journal californien, le mouvement devait avoir lieu au mois de mai, mais les organisateurs ont finalement décidé de ne pas attendre étant donné la politique anti-immigration menée par l’administration Trump.
Une initiative en référence au 1ᵉʳ mai 2006
"A Day Without Immigrants" de ce 3 février n'a rien d'inédit. Le mouvement fait en réalité référence à la mobilisation des immigrés de 2006, aux États-Unis. Elle avait été organisée le jour de la fête du Travail, le 1ᵉʳ mai. Ce jour-là, des centaines de milliers de personnes ne s'étaient pas rendus à leur travail et avaient également évité de consommer pour boycotter un projet de loi, voté en décembre 2005, criminalisant l'immigration clandestine.