Si on a beaucoup comparé le choix du président de dissoudre l’Assemblée à un coup de poker, à Bercy, sur les questions budgétaires, l’ambiance est plutôt au « rien ne va plus ». La fin de la campagne européenne devait être le « point de départ » d’un grand « sprint sur le budget 2025 ». La semaine précédant le scrutin, le ministre délégué au Budget, Thomas Cazenave, avait même commencé discrètement à recevoir certains de ses collègues du gouvernement pour trancher les décisions « politiques » du texte, selon son cabinet. Déjà, les élections européennes avaient décalé le chantier du budget de plusieurs semaines et Bercy était tenu de mettre les bouchées doubles pour préparer ce texte crucial dans le temps imparti.
Pour espérer atteindre les engagements budgétaires pris auprès de Bruxelles (atteindre les 3 % de déficit d’ici 2027) après le dérapage des comptes l’an dernier (5,5 % de déficit contre 4,9 % prévu), le gouvernement devait fournir un effort inédit d’au moins…