La flottille humanitaire pour Gaza a affirmé qu'un autre de ses bateaux a été touché près de Tunis, dans la nuit du mardi 9 au mercredi 10 septembre, 24 heures après avoir signalé un incident similaire. Les organisateurs de la "Global Sumud Flotilla" évoquent "une attaque présumée de drone", dans leur communiqué. L'Alma, qui bat pavillon britannique, a été frappé dans les eaux tunisiennes, au large de Sidi Bou Saïd dans la banlieue nord de Tunis, selon la flottille. Il "a subi des dommages causés par un incendie sur son pont supérieur. Le feu a depuis été éteint, et tous les passagers ainsi que l'équipage sont sains et saufs", selon le texte.
Des journalistes de l'AFP sur place ont pu voir un bateau au loin entouré d'embarcations avec des gyrophares des forces de l'ordre tunisiennes. Des sirènes étaient audibles et des dizaines de militants ont brièvement manifesté sur la plage de Sidi Bou Saïd pour protester contre l'attaque présumée. "Deuxième nuit, deuxième attaque de drone", a déclaré Melanie Schweizer, l'une des coordinatrices de la flottille. "Ces attaques répétées interviennent dans un contexte d'agression israélienne intensifiée contre les Palestiniens à Gaza, et constituent une tentative orchestrée pour distraire et faire dérailler notre mission", a dénoncé la flottille dans son communiqué.
La veille, les organisateurs avaient annoncé que le Family, un autre navire, avait été touché, vidéos à l'appui. La Garde nationale tunisienne, l'équivalent de la gendarmerie, avait démenti toute frappe de drone, assurant que selon ses premières constatations, "aucun" engin n'avait été détecté. La flottille doit prendre la mer mercredi en direction de Gaza.