Refus d’obtempérer à Nantes: le fuyard sauvé par un guet-apens, deux femmes blessées

Les forces de l’ordre ont retrouvé le véhicule ravagé et une passagère, mais pas le conducteur. Vendredi dernier, le 7 mars, sur le coup de 23 heures, une Clio a forcé un contrôle routier établi à Rezé, dans le sud de Nantes (Loire-Atlantique). Refusant d’obtempérer, le véhicule s’est engagé dans une longue course-poursuite avec les gendarmes et la police, dans la banlieue nantaise, percutant au passage plusieurs véhicules, dont un scooter sur lequel se trouvaient deux femmes. Blessées par l’accident, elles ont dû être transportées au CHU de Nantes.

La course de la voiture en fuite s’est achevée près de la Sèvre nantaise, toujours dans le sud de l’agglomération. Après avoir percuté d’autres véhicules, l’automobiliste a pris la fuite en abandonnant la Clio. Toujours lancées à ses trousses, les forces de l’ordre ont établi un périmètre de sécurité dans le quartier où l’individu venait de se volatiliser. D’après les informations de nos confrères de Presse Océan, le suspect a été retrouvé quelques minutes plus tard à bord d’une autre voiture. À nouveau prise en chasse, la voiture a conduit ses poursuivants dans un guet-apens. Plusieurs individus ont en effet surgi autour du véhicule des forces de l’ordre en leur jetant des poubelles et des panneaux de signalisation. Bloqués, les agents ont dû finalement laisser filer leur suspect.

Un fuyard «très bien connu»

Lundi matin, le conducteur était toujours recherché par les services de police, pour délit de fuite, et pour refus de porter assistance à personne à danger - c’est-à-dire les personnes percutées. Identifié lors de la course-poursuite, il s’agirait d’une personne «très bien connue des services», indique une source policière au Figaro. Seule la passagère de la Clio, une femme enceinte de deux mois, déposée en urgence au début de la course-poursuite, a pu être placée en garde à vue pour «complicité de refus d’obtempérer aggravé». Elle a pu sortir dimanche après-midi du commissariat central de Nantes. La vie des deux femmes blessées n’est pas en danger. L’une a été blessée au nez et au poignet, l’autre au crâne - nécessitant la pose de points de suture.

L’enquête policière a permis d’identifier la Clio de la course-poursuite. Après sa folle soirée de vendredi, la voiture qui a éraflé et percuté une demi-dizaine de véhicules, raclant au passage quantité de mobilier urbain, a désormais piteuse mine. «La voiture est complètement ruinée ; il n’y a plus d’avant, plus rien», souffle une source policière. Les enquêteurs ont déterminé qu’il s’agissait d’un véhicule de location, qui se prêtait de mains en mains. La personne signataire du contrat de location a vu partir en fumée ses 6000 euros de caution et se verra chargée du montant des réparations.