«Quelle honte» : jugée trop imposante par la sécurité, la traîne d’une robe arrachée devant les marches et donnée au public

«Quelle honte» : jugée trop imposante par la sécurité, la traîne d’une robe arrachée devant les marches et donnée au public

L’invitée qui a été contrainte de retirer sa traîne en marge de la projection du film The Phoenician Scheme. Derrière elle (à gauche, en haut blanc), son styliste Steven Doan. (Cannes, le 18 mai 2025.) Gisela Schober / Getty Images

Quelques minutes avant la projection du nouveau film de Wes Anderson, une femme a été contrainte de retirer sa traîne. La séquence, filmée par une passante, a lancé un vif débat sur TikTok.

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À Cannes, une montée des marches n’est pas seulement couverte par les photographes installés à l’entrée du palais des Festivals. On doit aussi beaucoup d’images et vidéos au public qui patiente jusqu’à l’arrivée des célébrités derrière des barricades, téléphone à la main prêt à être dégainé à la moindre occasion croustillante. Le 18 mai dernier pourtant, c’est une anecdote peu glamour qui a été immortalisée par une fan à l’entrée du tapis rouge, quelques minutes avant la projection du film The Phoenician Scheme de Wes Anderson.

@marine.t00

tout moment elle ltouffait avec sa traine #festivaldecannes2025 #cannes

son original - MarineCherry

Dans la vidéo partagée sur TikTok et visionnée plus de 778.000 fois, on y voit une femme, coiffée et habillée d’une robe de créateur à traîne XXL, se faire escorter par la sécurité. Tandis qu’elle se maintient à une barrière, une autre femme, elle aussi en robe de soirée, tire à plusieurs reprises sur la traîne. Les mouvements, brusques, finissent par détacher une à une les quatre épingles qui la maintenaient. Dans la foulée, l’accessoire volumineux est confié au styliste Steven Doan qui, pour s’en débarrasser, l’offre avec un sourire bon joueur au public.

Dans la section réservée aux commentaires, deux camps se forment. Le premier regroupe les offusqués. «Quelle honte», «J’ai mal au cœur», «Quel irrespect pour le créateur», «Elle n’était pas si longue», «Le Festival est devenu agressif je trouve...», peut-on lire sous la vidéo. D’un autre côté, beaucoup estiment que cette action menée par la sécurité est tout à fait légitime, puisque le règlement vestimentaire du Festival de Cannes lui-même rappelle que «les tenues, en particulier les traînes longues, dont le volume entrave la bonne circulation des invités et complique l’assise dans la salle, ne sont pas autorisées.»

Ce soir-là, l’actrice australo-américaine Claire Holt, vedette de la série des années 2000 H2O, a pu fouler le tapis rouge dans une imposante robe Carolina Herrera. (Cannes, le 18 mais 2025.) Gisela Schober / Getty Images

Un règlement...pour tout le monde ?

Seulement voilà : ce soir-là, de nombreuses personnalités conviées à la projection du film ont pu fouler le tapis rouge dans une tenue tout sauf en accord avec ladite charte de bienséance vestimentaire, déjà bravée plus d’une fois depuis la cérémonie d’ouverture de cette 78e édition. Mia Threapleton, la fille de Kate Winslet, a par exemple misé sur une robe émeraude à maxi-traîne et n’a pas été contrainte de la retirer avant son passage au photocall. Même chose pour l’actrice australo-américaine Claire Holt, vêtue pour l’occasion d’une imposante création à traîne Carolina Herrera. «Certaines n’ont eu aucun problème à l’entrée, et leurs robes étaient bien plus imposantes», a même fait remarquer un internaute. Sans parler de la robe transparente d’Iris Mittenaere le 19 mai, ou de cet étrange homme anonyme déguisé en condor des Andes venu accompagner l’acteur Raphaël Quenard le 17 mai pour défendre le film I Love Peru...