Une fin de match dingue pour cacher une prestation catastrophique. Si les Bleus ont sauvé les honneurs en fin de rencontre ce jeudi soir à Stuttgart pour la demi-finale de la Ligue des nations, face à des Espagnols valeureux (5-4), le contenu de la rencontre ne fait pas les affaires de Didier Deschamps. «Sans être une équipe mais une somme d’individualités, plombée par une défense aux abois et un milieu transpercé, la bande de Deschamps a manqué de trop de choses», constate notre envoyé spécial en Allemagne.
Pour le quotidien sportif L’Équipe, le constat est le même. «Il est impossible d’être compétitif au plus haut niveau international avec une défense pareille, surtout quand elle est aussi mal protégée par son milieu et aussi mal sauvée par son gardien.» Mais si l’équipe de France, et plus précisément son milieu de terrain et sa défense, a sombré, le scénario final est fou. «Complètement dingue», titre l’Équipe. De l’autre côté des Pyrénées, la fin de match n’a pas été vécue de la même manière, avec des regrets sur le score final, malgré une partie rondement maîtrisée. «La danse se termine dans la frayeur», peut-on voir en Une de Marca. As, lui, se permet un petit chambrage. «Le coq est l’Espagne».
Yamal «cauchemar de Mbappé»
Mais comme d’habitude, depuis un certain temps, la Roja a pu compter sur son joyau Lamine Yamal. «Lamine Yamal, 17 ans, mène une équipe courageuse», écrit le quotidien espagnol. «Peut-on parler d’arrogance si l’on est effectivement le meilleur ? Ce pourrait être le sujet du prochain bac de philo, avec pour illustration une photo de Lamine Yamal», racontent nos confrères de L’Équipe. Dans un moment où le Ballon d’Or est au cœur de tous les débats, notamment entre la pépite barcelonaise et Ousmane Dembélé. Hier, Yamal a gagné un point. «Vaut de l’or» titre Mundo Deportivo, quand le quotidien Sport, lui, titre «Lamine en or», toujours avec la photo du jeune de 17 ans. Marca chambre aussi : photo de Yamal, sous-titré : «Le cauchemar de Mbappé». Dur.
Mais chers Français, nous pouvons également nous estimer heureux d’avoir, nous aussi, une pépite. Lancé à la 63e minute, remplaçant Michael Olise, Rayan Cherki a fait des débuts en sélection tonitruants. Auteur d’un but, et quelle merveille, et d’une passe décisive, le regain d’énergie des Bleus est en partie dû au Lyonnais, courtisé par Manchester City. Nos confrères de L’Équipe lui consacrent une page entière, louant tout son talent. «L’avenir nous dira si Rayan Cherki a pris date avec cette équipe de France. Mais il y a eu, dans cette première sélection, des signaux très positifs envoyés pour le futur.»