Un navire de guerre japonais emprunte pour la première fois le détroit de Taïwan

Un navire de guerre japonais a emprunté le détroit de Taïwan pour la première fois mercredi 25 septembre, selon les médias japonais, une semaine après le passage inédit d'un porte-avions chinois entre des îles japonaises. Le porte-parole du gouvernement japonais, Yoshimasa Hayashi, a refusé de commenter ces informations lors d'un point presse régulier arguant qu'elles concernaient des opérations militaires.

Dans son édition de jeudi, le quotidien Yomiuri Shimbun, citant des sources gouvernementales anonymes, a affirmé que le premier ministre Fumio Kishida avait donné l'ordre pour cette traversée, craignant que le fait de ne rien faire après l'action chinoise n'encourage Pékin à s'affirmer davantage.

Le 18 septembre le porte-avions chinois Liaoning et deux destroyers lance-missiles avaient été repérés par l'armée japonaise naviguant dans la région méridionale d'Okinawa, entre les îles de Yonaguni et Iriomote, près de Taïwan. Sans avoir pénétré les eaux territoriales japonaises à proprement parler, la flottille chinoise était entrée dans les «eaux contiguës» du Japon, un espace qui jouxte sa zone maritime territoriale. Cet incident avait toutefois été jugé «totalement inacceptable» par Tokyo.

«Totalement inacceptable» 

Cette intrusion était intervenue après une série d'autres évènements militaires similaires. Début septembre, le Japon avait déjà vivement condamné l'incursion dans ses eaux territoriales d'un navire de la marine chinoise, pendant près de deux heures. Et quelques jours plus tôt, Tokyo avait fait décoller des avions de chasse après qu'un appareil militaire chinois avait «violé» son espace aérien, pendant environ deux minutes, au large des îles Danjo, situées en mer de Chine orientale.

L'influence économique et militaire croissante de la Chine dans la région Asie-Pacifique et ses revendications - en particulier concernant Taïwan qu'elle considère comme une de ses provinces - inquiètent les États-Unis et leurs alliés.