Bolivie : à la veille de l’élection présidentielle, la droite mise sur la crise économique pour imposer son projet néolibéral
Sucre, département de Chuquisaca (Bolivie), envoyé spécial.
Voitures particulières, motos, taxis, camionnettes… Depuis la station-service située au niveau du rond-point Juan Huallparimachi – du nom du soldat poète quechua qui donna sa vie sur le champ de bataille, il y a deux cents ans, pour l’indépendance du pays –, la file d’attente s’étire sur près d’un kilomètre.
Nonchalant, le serpent de carrosseries ne surprend plus personne dans le quartier de San Antonio, en bordure sud de « la ville aux quatre noms », Sucre, capitale constitutionnelle de la Bolivie. « Cela fait plus d’une heure que je fais la queue », répond Jorge, un livreur de repas en scooter qui refuse toutefois de se plaindre : au moins, cette semaine, il y a du combustible, et ce n’est pas comme pour le diesel pour lequel il faut parfois attendre jusqu’à deux ou trois jours pour faire le plein. La cause ? « C’est simple : nous avons les pires dirigeants de notre histoire »,...