Toulouse-UBB : Gourgues sur une autre planète face à des Girondins absents… Les tops et les flops

TOPS

Flament brille de mille feux

Ne vous y trompez pas, l’international français joue bien en deuxième-ligne. Autour de la 20e minute pourtant, Flament a déposé toute la défense girondine grâce à une accélération fulgurante. Le géant toulousain a déployé «ses grands compas» pour assommer encore un peu plus des Girondins étouffés. En plus de cette action de classe, le Toulousain s’est montré très actif, très propre en touche et en défense. À son crédit, 4 passes, 7 plaquages (0 manqué) et 60 mètres parcourus. Costaud.

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Gourgues, le jeune qui s’est fait un nom

Fabien Galthié révélait récemment dans les colonnes de Sud Ouest pister le jeune trois-quarts centre toulousain. Ce dimanche soir encore, on comprend mieux pourquoi. Déjà au-dessus du lot dans toutes les catégories jeunes, Gourgues a gagné sa place au poste de numéro 12. Auteur d’un essai, au relais de plusieurs réalisations, constamment présent en point de fixation… Le couteau suisse des Rouge et Noir aura encore livré un grand match. 15 passes, 11 plaquages (4 ratés quand même), 104 mètres parcourus et 3 défenseurs battus pour lui ce dimanche.

Injouables (à domicile) ces Toulousains

L’adversité était faible, disons le clairement (voir ci-dessous). Mais cette équipe toulousaine, écrasée à Montpellier, largement bousculée à Bayonne, sait réagir quand les temps sont plus durs. Face à Castres déjà, les joueurs de Mola n’avaient pas fait dans la dentelle (59-12). Là encore, les champions de France n’ont pas rigolé. Appliqués et sérieux jusqu’au bout, ils ont même inscrit trois essais en seconde période alors que le score était déjà largement acquis. Avec plus de rigueur et de régularité à l’extérieur, Toulouse pourrait une nouvelle fois faire très mal cette saison. Citons aussi les grandes performances de Romain Ntamack, Paul Graou ou encore Léo Banos.

FLOPS

Pour l’UBB, une déroute «logique» 

La mission était immense pour l’UBB. Privés de nombreux cadres (Poirot, Tameifuna, Coleman, Gray, Du Preez, Lucu, Jalibert, Bielle-Biarrey, Moefana ou Buros), les Girondins s’avançaient avec une équipe largement remaniée. La preuve avec cette paire de centres inédite et composée de Rayasi et Penaud, les habituels ailiers (bien que Penaud connaisse le poste). Cette déroute semble donc logique, surtout lorsqu’on observe les derniers résultats des joueurs de Yannick Bru, à l’extérieur comme à domicile. «Si on continue comme ça, on risque d’en prendre 80 points à Toulouse», prévenait d’ailleurs Bru avant la rencontre. L’ancien de la maison rouge-et-noire n’était pas loin de la vérité. Réaction attendue samedi prochain face à la lanterne rouge Perpignan.

Conquête à revoir

Sur un bon 50-22 trouvé par le demi de mêlée Martin Page-Relo en début de partie, l’UBB aurait pu revenir dans le match. Mais sur la touche, le ballon a été perdu. Impossible donc de lancer le jeu. Plus globalement, les champions d’Europe n’ont gagné que 62 % de leurs 13 touches. Un pourcentage bien trop faible à ce niveau. Idem en mêlée fermée (deux mêlées perdues). Contestés aussi dans les rucks, les Girondins n’ont jamais vraiment mis la main sur le ballon. Ils ont également été sanctionnés à 12 reprises. Des munitions qu’il ne fallait pas donner à des Toulousains morts de faim...