Paul Andreu, l’architecte qui a décollé avec les aéroports
Qui ne connaît pas l’aérogare 1 de Roissy-Charles-de-Gaulle, disque de 190 mètres de diamètre aux murs de béton, terminal austère aux allures de bunker, cercle qui lui valut le surnom de «camembert»? Mais rares sont ceux qui se souviennent du nom de Paul Andreu, son architecte décédé en 2018, à 80 ans, concepteur aussi des autres terminaux (avec le complexe RER, TGV et hôtelier) et de vingt autres aéroports dans le monde.
Roissy 1 s’inspire des exemples américains (Tampa, Houston ou Kansas City) prônant le principe de l’aéroport à satellites, afin de réduire la distance pour les passagers, des parkings sur le toit jusqu’à l’embarquement, et de mettre un maximum d’avions en connexion. Construit autour d’un anneau vide ouvert sur le ciel comme un appel à l’envol, gouffre géant aspirant et rediffusant les voyageurs, le bâtiment fit date, pour contrecarrer celui plus sage, linéaire et en verre, d’Henri Vicario, à Orly, terminé treize ans plus tôt.
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