Fusillade près de Valence : «Le laxisme d'État a tué Nicolas comme il a tué Thomas», juge le député de la Drôme
Nicolas, rugbyman de 22 ans membre du même club que Thomas, tué il y a près d’un an à Crépol, est décédé ce samedi après une fusillade dans une boîte de nuit. Les élus de droite réagissent déjà vivement à ce nouveau drame.
Passer la publicitéComme un tragique écho à la mort de Thomas, tué il y a presqu’un an lors d’un bal à Crépol. Ce samedi 2 novembre, Nicolas, 22 ans, jeune rugbyman qui jouait dans le même club du Rugby Club Romans-Péage (RCRP) et qui était originaire de Romans-sur-Isère (Drôme) où était scolarisé Thomas, est décédé des suites de ses blessures reçues lors d’une fusillade qui a éclaté dans la nuit de jeudi à vendredi sur le parking d’une boîte de nuit près de Valence.
«Toute une ville meurtrie par ce nouveau drame, conséquence d'un acte barbare, gratuit et totalement insensé», a déploré sur X Marie-Hélène Thoraval, maire Divers droite de Romans-sur-Isère, sur X dès l’annonce du décès du jeune homme. Thibaut Monnier, député de la Drôme et membre du parti Identité Liberté de Marion Maréchal, a vivement réagi de son côté : «Le laxisme d'État a tué Nicolas comme il a tué Thomas, Lola, Philippine et tant d'autres, et il tuera encore d'autres Français si nous ne réagissons pas».
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«Justice pour Nicolas»
«Les gouvernements qui se sont succédé, sont responsables, ceux qui veulent désarmer la police et la justice, vider nos prisons et faire venir des étrangers criminels sur notre sol, sont responsables. Il est temps qu'ils rendent des comptes !», a-t-il écrit sur X, comme en écho à la formule lancée le 28 août par la veuve d’un gendarme tué par un chauffard, qui s’était écriée : «La France a tué mon mari» .
Au Rassemblement national et plus largement à droite de l’échiquier politique, nombreux sont les élus à avoir déjà réagi au décès du jeune Nicolas. «Une fois de plus, notre jeunesse est la victime tragique du laxisme d'État. Nicolas avait la vie devant lui. Mes pensées les plus sincères vont à sa famille et à ses proches», a écrit sur X la député RN de la 5e circonscription du Vaucluse, Catherine Rimbert. «Justice pour Nicolas», a réagi de son côté son collègue de la 3e circonscription de la Somme, Matthias Renault.
La vice-présidente de LR et sénatrice des Bouches-du-Rhône Valérie Boyer a également partagé son « émotion et (sa) colère » : « Je pense à Nicolas, à peine 22 ans, qui vient de succomber à ses blessures après avoir reçu une balle en pleine tête. Son crime : attendre pour entrer en discothèque à Saint-Péray, proche de Crépol, il jouait au rugby dans le même club que Thomas Perotto ».
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Auteur des tirs toujours en fuite
«Nicolas avait 22 ans et portait le même maillot que Thomas. Combien de victimes innocentes et de familles brisées faudra-t-il pour que l'État se décide à protéger ses enfants ?», a déclaré la députée européenne et porte-parole du RN Julie Rechagneux. «Il est insupportable de voir notre jeunesse victime de la lâcheté des dirigeants français qui refusent de prendre les décisions qui s'imposent», a jugé Nicolas Dupond-Aignan, le président Debout la France et ancien candidat à la présidentielle. À ce stade de l'enquête, la cause exacte de la fusillade est inconnue, mais une source policière citée par l'AFP précise qu'elle serait liée au trafic de stupéfiants. L'auteur des tirs est toujours en fuite.
Vendredi soir, un autre jeune homme âgé de 18 ans a été tué par balles à Valence. Ce décès pourrait être lié à la fusillade de Saint-Péray qui a causé la mort de Nicolas. Le ministre délégué à la Sécurité du quotidien Nicolas Daragon, également maire de Valence, s'est rendu ce vendredi au Polygone, le quartier de la ville où a eu lieu le second drame, avec le préfet de la Drôme. «On est dans ce que le ministre de l'Intérieur a qualifié de point de bascule. On y est ici aussi à Valence? comme dans beaucoup d'endroits en France. L'ultra violence se manifeste à chaque fois qu'il y a des événements dorénavant. Il n'y a plus de limite», a déclaré le ministre à France Bleu. Nicolas Daragon mentionnait les propos du locataire de Beauvau, Bruno Retailleau, qui a évoqué vendredi un «point de bascule» et un risque de «mexicanisation» de la France après une autre fusillade, à Poitiers, qui a coûté la vie à un adolescent de 15 ans.