Tour de France 2025 : "Avant on m’appelait 'le gars d’Arkéa', maintenant c'est Kevin"... Vauquelin, 4e du général, continue à changer de statut

Après avoir remporté la deuxième étape du Tour à Bologne (Italie) en 2024, Kévin Vauquelin se rêvait vainqueur sur la deuxième étape à Boulogne-sur-Mer, dimanche 6 juillet. Le coureur d’Arkéa-B&B Hôtels a attaqué à plusieurs reprises dans les dernières côtes du parcours, mais les grands leaders dont Tadej Pogacar et Mathieu van der Poel ne l’ont pas laissé s’envoler vers la victoire. Fort de ses derniers bons résultats, le Normand de 24 ans est davantage surveillé par ses concurrents. 

Car depuis sa victoire sur le Tour de France il y a un an, le Français a, récemment, terminé deuxième du Tour de Suisse derrière le Portugais Joao Almeida (UAE Team Emirates), et meilleur jeune. "Tu as vu la semaine que tu as faite ? Pour le Tour, c’est top ! Tranquille !", l’avait d’ailleurs félicité son idole, Julian Alaphilippe, à l’issue de la dernière étape helvétique. Il a aussi signé une deuxième place sur la Flèche Wallonne, comme en 2024. Et lors des derniers championnats de France, avec une équipe moins armée pour jouer la gagne que les collectifs d’AG2R-Decathlon et Groupama-FDJ, il a terminé troisième de la course en ligne et deuxième du contre-la-montre.

"Je me suis dit qu’il y avait peut-être un coup à jouer dans le final, j’ai tenté, mais je suis peut-être plus regardé et c’est plus difficile de tirer son épingle du jeu, reconnaissait le leader de la formation bretonne à l’arrivée à Boulogne-sur-mer. Je pense que c’est par rapport aux derniers mois. Quand on me voit attaquer avant la bosse, puis en haut, les autres leaders se disent que s’ils me laissent partir, la victoire peut leur échapper"

Une surveillance et une méfiance accrues qui pourraient l’empêcher de s’imposer, mais qui reste gratifiante : "Déjà, être dans ce groupe-là avec Pogacar et Van der Poel, c’est exceptionnel. Dans le peloton, on ne me dit plus ‘le gars d’Arkea’, on m’appelle Kévin ou Vauquelin", constate-t-il. 

Objectif victoire à domicile

Pour la troisième étape, le Normand, quatrième du classement général, sera encore davantage reconnu par ses pairs ou par le public, puisqu’il portera le maillot blanc de meilleur jeune. Il est le premier Français à le porter depuis Pierre Latour, vainqueur de la tunique en 2018. Garder ce maillot distinctif avant les étapes chez lui, en Normandie, sera son objectif des prochains jours. "Ça me motive encore plus, ça me donne envie d’arriver sur mes routes avec un maillot distinctif, puisque j’ai loupé le maillot bleu-blanc-rouge", affirme Kévin Vauquelin. 

Et si l’envie de passer la ligne d’arrivée en tête commence à le démanger parce qu’il "tourne autour" ces derniers mois, les étapes de Rouen, Bayeux, ou le contre-la-montre à Caen pourraient convenir à son profil. Rafraîchissant pour le cyclisme tricolore, il pourrait alors s'inscrire, dans la lignée de Julian Alaphilippe, comme le nouveau chouchou des Français.