Gaza : "Une population affamée se retrouve avec quelques camions. C'est presque pire", déplore Olivier Routeau, de l'ONG Première Urgence Internationale

Alors que les frappes meurtrières s'enchaînent à Gaza, le chef du gouvernement israélien, Benyamin Netanyahou, a assuré qu'il ramènerait "tous les otages", vivants et morts. En parallèle, les ONG alertent sur la situation de plus en plus alarmante dans l'enclave. "La situation, on manque de superlatifs pour la décrire dans l'horreur", souligne Olivier Routeau, directeur des opérations de l'ONG Première Urgence Internationale, invité de "La Matinale" ce mardi 27 mai.

"Demain sera pire, bien pire qu'hier"

"Ce qu'on observe aujourd'hui, c'est que l'aide humanitaire elle-même est prise en otage dans cette stratégie militaire", relève également Olivier Routeau, qui pointe les effets délétères de la reprise de l'aide au compte-goutte. "Une population affamée [se] retrouve avec quelques camions. C'est presque pire, puisque ça met en danger les gens, les travailleurs humanitaires", déplore-t-il. 

Quant à l'avenir, Olivier Routeau n'entrevoit rien de positif : "Ce qu'on voit, c'est une population qui est sur un territoire de plus en plus petit, [une] destruction des infrastructures inimaginable (...). Ce qu'on dit avec nos équipes, c'est que demain sera pire, bien pire qu'hier", assure-t-il encore, décrivant cette crise comme "la crise humanitaire la plus évitable en termes de capacités".

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