OM-PSG : après 14 ans de disette, enfin une victoire à domicile pour les Marseillais ?

Et si c’était la bonne ? Comme le Mistral sur le Vieux-Port, cette question revient chaque année à Marseille, à l’approche de la réception du Classique face au Paris Saint-Germain, prévu dimanche 21 septembre malgré la menace des orages sur la cité phocéenne. Un rival parisien que l’OM n’a plus battu en Ligue 1 dans son stade depuis quatorze ans, et les débuts de l’ère qatarie au PSG. Pire encore : sur cette période, l’OM n’a remporté que 2 des 32 Classiques toutes compétitions confondues : en septembre 2020 en Ligue 1 au Parc des Princes, et en février 2023 au Vélodrome en Coupe de France. Deux succès contre 26 défaites et 4 matchs nuls.

Le bilan chiffré de la rivalité OM-PSG. (franceinfo: sport)
Le bilan chiffré de la rivalité OM-PSG. (franceinfo: sport)

Alors que l’OM menait les débats avant le changement d’ère du PSG (31 victoires contre 26 défaites et 19 nuls en 2011), les Parisiens ont depuis tué tout suspense dans l’affiche la plus attendue de la saison, qui a peu à peu perdu de sa saveur. Alors, après avoir regardé le Real Madrid dans les yeux en Ligue des champions mardi, l’OM peut-il relancer l’intérêt autour du Classique en s’imposant enfin cette saison ? Peut-être. "C’est une semaine importante", anticipait Leonardo Balerdi, lundi, avant de se montrer ambitieux : "Si on joue notre jeu, on peut créer du danger."

Un PSG amoindri, mais en forme

Depuis, le discours ambitieux du capitaine de l’OM a trouvé de l’écho lors de la défaite pleine de promesses des Marseillais sur la pelouse du Real. "C’est un OM différent dans la structure.. On peut faire mieux par rapport aux années précédentes. J’ai beaucoup de confiance", ajoutait, lundi, l’Argentin. Un discours qui prolongeait celui du club phocéen, répété pendant l’été, de concurrencer d’avantage le PSG sur la scène nationale. "S’il y a bien un club qui peut concurrencer le PSG, c'est bien nous", promettait ainsi en juillet le portier Geronimo Rulli dans les colonnes de Marca. 

"Nous voulons rivaliser avec Paris mieux que ce que nous avons fait la saison dernière", promettait ainsi Roberto De Zerbi en mai dernier dans L’Equipe. Des paroles que les Marseillais vont devoir assumer, dimanche, face à un Paris Saint-Germain privé de plusieurs tauliers, blessés : Ousmane Dembélé, Joao Neves et Désiré Doué, tandis que Bradley Barcola est incertain. Car, en cas de défaite, l’OM pointerait déjà à neuf points du leader parisien, après cinq petites journées… Pour cela, Marseille - qui a eu un jour de récupération en plus que le PSG qui a joué mercredi contre Bergame - devra montrer son meilleur visage.

"Cette année, j'ai une équipe forte. Emerson Palmieri est un joueur fort, Nayef Aguerd est fort, Benjamin Pavard aussi, Höjbjerg et Kondogbia sont des joueurs forts, Aubameyang, Gouiri... Il y en a beaucoup, ce sont des éléments d'expérience aussi."

Roberto De Zerbi, entraîneur de l'OM

en conférence de presse

Car bien que diminué, le PSG a impressionné en Ligue des champions face à l’Atalanta, après un début de saison maîtrisé en championnat, et malgré la courte préparation estivale. Après une saison à 65 matchs achevée le 13 juillet en finale de Coupe du monde des clubs, Paris devra composer avec les forces en présence. "On a beaucoup de matchs, beaucoup de blessures, c’est compliqué à gérer. On sait gérer notre préparation. Et on a des joueurs pour remplacer les blessés. On a une équipe forte, solide", a rassuré Nuno Mendes, mercredi, après le succès en Ligue des champions.

Les Marseillais, eux, pourront s’appuyer sur un effectif certes ébranlé par l’affaire Rabiot-Rowe, et orphelin du milieu de terrain français, mais considérablement renforcé pendant l’été. Avec soixante millions d’euros dépensés sur douze recrues, l’OM a étoffé son effectif avec des joueurs de renom (Pierre-Emerick Aubameyang, Benjamin Pavard, Nayef Aguerd, Facundo Medina, Emerson…), et des promesses (Igor Paixao, Angel Gomes, Arthur Vermereen…). Des renforts qui ne seront pas de trop pour que l’OM mette fin à l’interminable disette de 14 ans sans succès à domicile, en championnat, face au PSG.