Israël-France : Nkunku séduisant, Olise déroutant, ambiance morose… Coups de cœur et coups de griffe

COUPS DE CŒUR 

Nkunku, un retour réussi et un message pour la concurrence 

Sans ses blessures à répétition, il aurait dû être de l'aventure au Qatar pour le Mondial 2022 ou encore à l'Euro l'été dernier, en Allemagne. Apprécié par le staff des Bleus, l'ancien Parisien, désormais à Chelsea, a brillé pour son retour en équipe de France jeudi soir, lors de la victoire 4-1 sur Israël, à Budapest, en Ligue des nations. Avec un but alliant finesse et puissance, en éliminant cinq joueurs, il a montré toutes ses qualités de finisseur. Mais au-delà de sa réalisation, que ce soit à gauche ou dans l'axe, Nkunku a dévoilé une vraie activité, fort d'un volume conséquent et des prises de balles intéressantes. Un vrai match plein. À revoir très vite. La concurrence est prévenue. 

Des Bleus sérieux... à défaut d'être séduisants 

Ces rencontres ne servent pas à grand-chose tant le rapport de force est inégal. C'est même souvent casse-gueule. Il n'y a pas de quoi s'enflammer, tant Israël était faible et sans doute la tête ailleurs, mais l'équipe de France a eu le mérite de faire le travail. Sans bomber le torse, sans séduire, mais en se montrant efficace. Certains éléments ont montré de belles choses, qu'il faut revoir dans un autre contexte. D'autres ont montré aussi que le poids du maillot bleu est parfois lourd à porter. 

Guendouzi et Barcola, des remplaçants enfin saignants 

On a souvent critiqué, à raison, l'apport parfois inexistant des remplaçants et il serait malhonnête de ne pas saluer l'inverse jeudi soir. Entrés en jeu en seconde période, Mattéo Guendouzi et Bradley Barcola ont répondu aux attentes. Et bien au-delà. Le premier cité termine avec un but et une passe décisive… pour le deuxième, qui a eu le temps de glisser son traditionnel plat du pied droit enroulé. Des entrées en jeu saignantes et incisives.

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COUPS DE GRIFFE

Un match de faible niveau 

«Quand on gagne l'adversaire est faible et quand on perd nous sommes nuls», avançait Didier Deschamps face aux médias jeudi soir à Budapest après le succès des siens. Un poil provocateur, sans animosité, le sélectionneur sait qu'Israël est une faible nation du football (79e au classement Fifa) et que les Bleus ont fait le travail sans être géniaux. On ne leur demandait pas forcément plus. Mais ce match de football, intercalé entre la ligue des champions et les championnats domestiques, ne restera pas dans les mémoires. 

Olise, c'est quoi ce match ? 

Pour sa troisième sélection et sa deuxième titularisation, on attendait beaucoup de Michaël Olise, séduisant avec le Bayern Munich depuis le début de saison. La déception est totale. Que le vice-champion olympique rate son match n'est pas un problème, cela arrive à tout le monde. Mais qu'il fasse aussi peu, dans l'attitude, la façon de se rendre disponible, par moments nonchalant, comme s'il se désintéressait du jeu, tout cela interroge. Avec un CV aussi léger, quand on s'avance pour remplacer poste pour poste Antoine Griezmann, il faut montrer beaucoup plus. Avoir du talent, c'est bien. Mais cela ne suffit pas au niveau international. Il faut aussi de l'envie et un esprit de sacrifice. Michaël Olise n'avait rien de tout ça jeudi soir. 

Une ambiance morose 

À peine 2300 spectateurs pour un stade qui peut en contenir 8250, une pluie battante, dans une partie de Budapest qui ne séduirait pas un touriste et un match joué d'avance. Tous les éléments étaient réunis pour une soirée morose. Cela n'a pas raté. Les Bleus ont mis quatre buts, dont deux dans les dernières minutes, fort heureusement tant l'environnement global n'incitait pas aux sourires et aux effusions de joie. On se serait cru à un match de troisième division.