Au Népal, le bilan des inondations s'aggrave à au moins 192 morts

Les inondations et les glissements de terrain provoqués par les pluies diluviennes au Népal ont fait au moins 192 morts, selon un nouveau bilan des autorités, lundi 30 septembre. De grandes parties de l'est et du centre de ce pays himalayen sont sous les eaux depuis vendredi, ainsi que des quartiers entiers de Katmandou, causant d'énormes dégâts aux routes qui relient la capitale au reste du pays. Le porte-parole du ministère de l'Intérieur a affirmé que 31 personnes sont "toujours portées disparues".

L'armée népalaise a pour sa part affirmé qu'elle avait déjà procédé à plus de 4 000 évacuations, notamment avec des hélicoptères, des bateaux à moteur et des canots de sauvetage. Des bulldozers et autres engins excavateurs ont été utilisés pour déblayer les routes. La paralysie du réseau routier a provoqué dans la capitale les premières pénuries de légumes, dont les prix ont augmenté significativement.

Des précipitations jamais vues depuis 2002

Selon des données provisoires du département d'hydrologie et de météorologie, les stations de 14 districts ont mesuré des précipitations record dans les vingt-quatre heures précédant la matinée de samedi. Une station à l'aéroport de Katmandou a par exemple enregistré 240 millimètres de pluie, le plus haut niveau depuis 2002, a-t-il précisé. Les vols intérieurs ont repris dimanche matin à destination et en provenance de la capitale népalaise, après leur interruption complète à partir de vendredi soir. 

Les moussons de juin à septembre provoquent chaque année des morts et des destructions dans toute l'Asie du Sud, mais le nombre des inondations et des glissements de terrain meurtriers a augmenté ces dernières années. Les scientifiques expliquent que le changement climatique a aggravé leur fréquence et leur intensité.